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La consommation de porc et de charcuterie en pleine mutation

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08/06/2017 16:57 | Articles Il y a 2 ans et 1 jour

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La consommation de porc a de nouveau reculé en France en 2016, de 3 % en volume pour le porc frais et de 0,5 % pour la charcuterie, y compris les produits de volaille. Plus limité qu’en 2015, le recul du porc frais reste conséquent par rapport aux années précédentes. La charcuterie baisse pour la deuxième année consécutive.

Le recul de la consommation de charcuterie s’explique par un recul de la quantité achetée par ménage. Ces dernières années, les baisses ont surtout concerné les saucissons cuits, les lardons, les pâtés et rillettes, le jambon cuit. La consommation des charcuteries à base de porc suit globalement une tendance à la baisse en Europe : effet générationnel, dimension santé, montée du flexitarisme, progression des charcuteries de volaille… En France, la consommation de charcuterie a commencé à fléchir en 2015 et la baisse s’est confirmée en 2016.

En ce qui concerne les exportations de charcuterie française, elles ne décollent pas, et les produits allemands, espagnols, italiens ont gagné des parts sur le marché français ces dernières années. A noter que L’Espagne et l’Italie produisent entre 15 et 17 % de charcuteries sous signes de qualité, la France en produisant 3 % seulement, malgré une grande richesse de produits « terroir ».

Le recul du porc frais s’explique par une diminution du nombre de ménages acheteurs, passé de 84 % en 2015 à 83 % en 2016 (86 % en 2010), et par une baisse de la quantité achetée par ménage (-2,5 %). En 2016, les ménages ont acheté 8,7 kg de porc frais en moyenne. L’année a été marquée par un net recul des achats de porc frais dans les hypermarchés (-5  %), touchant surtout les magasins les plus grands.

Les proches voisins de la France ont également connu une année difficile. Les achats de porc frais ont perdu 3 % en Espagne, 4 % en Allemagne et 6 % en Italie. Les achats de charcuterie ont baissé de 1 % en Espagne, 0,5 % en Allemagne et 5% en Italie.

Etude financée par Inaporc et données du panel Kantar financées par FranceAgriMer

Contact : vincent.legendre@ifip.asso.fr

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