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EQS : naissance d’une charte sanitaire dans la filière génétique française.

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26/03/2014 16:47 | Articles Il y a 2 ans et 14 jours

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Les activités de diffusion de reproducteurs et de semence porcine sont réglementées pour les maladies de catégories I soumises à déclaration et font l’objet de plans de surveillance sérologique pour la maladie d’Aujeszky, la brucellose et la peste porcine classique.

Depuis le milieu des années 1990, les Organismes de la Sélection Porcine (OSP) et les Centres d’Insémination Animale (CIA), en collaboration avec l’IFIP et l’Agence de Sélection Porcine (ASP), se sont engagés dans une démarche volontaire de surveillance des élevages de sélection et de multiplication pour les OSP et des centres de collecte de semence porcine pour les CIA vis-à-vis de pathogènes hors du champ de la réglementation. Les pathogènes inclus actuellement dans cette démarche sont le SDRP et l’Actinobacillus pleuropneumoniae (App) et des réflexions sont en cours vis-à-vis d’autres pathogènes.

Concernant le SDRP, cette initiative a porté ses fruits car en France, depuis 1997, tous les élevages de sélection et tous les CIA sont indemnes de SDRP. Seuls des verrats négatifs vis-à-vis du SDRP et provenant d’élevages négatifs sont autorisés à entrer dans des CIA. Ce niveau de garantie n’est pas toujours exigé dans d’autres pays où des verrats de différents statuts vis-à-vis du SDRP peuvent être présents dans un même CIA. Les OSP français ont également fait le choix de ne jamais vacciner les truies contre le SDRP dans les élevages de sélection, position qui renforce la connaissance et la surveillance du statut de ces élevages. Il en est de même dans les CIA.

Aujourd’hui, la diffusion de nouvelles souches de SDRP, bien plus virulentes que les souches actuellement présentes en France gagnent du terrain, y compris dans certains pays européens. Le risque d’introduction de ces souches par l’importation de reproducteurs ou de semences dont le niveau de contrôle des unités de production serait inférieur au plan de surveillance mis en place en France est bien présent et ce risque doit pousser l’ensemble de la profession à la prudence.

C’est pour cela que les OSP agréés par le Ministère en charge de l’Agriculture et les CIA qui œuvraient tous individuellement pour une maîtrise du SDRP et selon des modalités de surveillance proches ont décidé de mettre en commun un socle minimum afin de standardiser les protocoles de contrôle et de les fédérer dans une charte d’engagement volontaire, la charte EQS (Engagement Qualité Sanitaire).

Contacts : joel.bidanel@ifip.asso.fr ; isabelle.correge@ifip.asso.fr

Auteurs

BIDANEL

Directeur du pôle Génétique

Corrégé

Docteur Vétérinaire, DVM - Experte sur les problématiques de santé animale, hygiène et de biosécurité

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