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Gestion du statut sanitaire des reproducteurs

Articles de conjoncture

31/12/2012 16:46 | Articles Il y a 3 ans et 1 jour

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L’Ifip s’est penché sur la gestion du statut sanitaire des reproducteurs en France. Une maîtrise sanitaire rigoureuse dans les élevages de sélection et de multiplication est nécessaire pour éviter la diffusion d’agents pathogènes ainsi que la dégradation du niveau sanitaire des élevages de production. C’est pourquoi les élevages de sélection et de multiplication sont peuplés avec des animaux de très bonne qualité sanitaire, mettent en place des mesures de biosécurité strictes pour limiter le risque d’introduction d’un nouvel agent pathogène et font l’objet de contrôles sanitaires réguliers pour vérifier le maintien dans le temps de ce statut sanitaire (maladies réglementées, SDRP, pneumonie, rhinite atrophique, Actinobacillus pleuropneumoniae 2, 1-9-11 et MAP clinique).

Cependant, le succès de l’introduction des reproducteurs dans un élevage ne se limite pas au seul statut sanitaire des animaux introduits. Le statut sanitaire (germes présents et dynamique de l’infection) de l’élevage receveur doit également être connu et la réussite reposera sur une conduite et une gestion de la quarantaine adaptées à ces deux statuts. L’encadrement sanitaire des élevages doit donc jouer un rôle prépondérant dans le suivi et le conseil dans le domaine de l’introduction des reproducteurs.

Ces éléments ont été présentés aux RIPP (Rencontres Internationales de Production Porcine – Rennes), au cours desquelles le suivi sanitaire de la cochette était au programme. Parmi les autres interventions, à retenir :

  • Le système SPF Danois consiste en un monitoring annuel par sérologie des principales pathologies du porc : SDRP, mycoplasme, rhinite atrophique, Actinobacillus pleuropneumoniae (2/6/12), dysenterie porcine, gale, poux. Ce dispositif n’ambitionne pas d’obtenir des élevages négatifs pour toutes ces pathologies mais de connaître précisément le statut sanitaire de chaque élevage. Des mesures de biosécurité sont également mises en place en particulier dans les élevages de sélection et multiplication.
  • Une structure canadienne intégrée de 30 000 truies a développé les modalités d’obtention de cochettes négatives SDRP et Mycoplasme Hyopneumoniae et de leur introduction dans des élevages de production positifs afin d’éviter les relances de SDRP. Cette expérience canadienne est difficilement applicable en l’état en France, en raison de structures d’élevage très différentes : très grande taille et élevages multisites (maternité, post-sevrage et engraissement sur sites séparés ; sites de post-sevrage et d’engraissement conduits en tout plein-tout vide total). Mais son principe (quarantaine longue et adaptation très précoce au microbisme, à 20 kg) est riche d’enseignements et apporte des éléments de réflexion et des perspectives dans la gestion de l’acclimatation des reproducteurs (Cf. TechniPorc, Vol. 32, N°6, 2009).

Contact : isabelle.correge@ifip.asso.fr

Auteur

Corrégé

Docteur Vétérinaire, DVM - Experte sur les problématiques de santé animale, hygiène et de biosécurité

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