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Point sur la Diarrhée Epidémique Porcine

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08/04/2014 16:47 | Articles Il y a 2 ans et 14 jours

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La Diarrhée Epidémique Porcine (DEP) est provoquée par un nouveau coronavirus qui provoque des diarrhées et des vomissements. Les pertes, dans des troupeaux qui n’ont jamais encore été confrontés au virus, varient de 1 à 100% selon les classes d’âges. Les très jeunes animaux sont particulièrement touchés. L’immunisation naturelle du troupeau se fait par les truies au bout de 10 à 15 jours ; elles protègent leur descendance via le colostrum mais cette protection n’est pas totale. Il n’existe pas de vaccin pour la souche virale récente qui sévit actuellement. La diffusion du virus se fait via les contacts entre animaux (introduction d’animaux porteurs dans l’élevage), les camions de transport, les vêtements, les chaussures ou le matériel souillés, le lisier,… Une transmission par voie alimentaire via du plasma incorporé dans l’aliment est aujourd’hui également suspectée par les Canadiens et Américains. Le virus de la DEP n’est pas à déclaration obligatoire à l’OIE et il ne génère aucune restriction commerciale. Il n’affecte pas la santé humaine et ne pose aucun problème de sécurité alimentaire.

Endémique sur le continent asiatique, la DEP est apparue en avril 2013 aux Etats-Unis. La propagation, d’abord lente, s’est accélérée fin 2013/début 2014, favorisée par le temps froid. Depuis le début du printemps, le nombre de nouveaux cas hebdomadaire a légèrement reculé, autour de 250 contaminations/semaines. Fin mars 2014, plus de 5 000 troupeaux sont touchés, dans 27 Etats différents. Selon les résultats de la dernière enquête de cheptel, le nombre de porcelets baisse de plus de 3%. La prolificité des truies, jusque-là en hausse de près de 2% par an, baisse d’un demi point. Cela a conduit à revoir une nouvelle fois à la baisse les prévisions de production américaine en tonnage pour 2014. En mars 2014, la croissance de la production porcine américaine pour 2014 est ramenée à 0,5% par rapport à 2013, contre plus de 3% avant le début de l’épidémie. Une nouvelle révision à la baisse est probable à la mi-avril. L’alourdissement des porcs compenserait une partie des pertes de porcelets. En janvier 2014, des cas ont été recensés au Canada, pour un total de 37 contaminations fin mars. L’Amérique du sud et en particulier le Mexique sont également touchés. Des cas ont aussi été détectés au Japon et Taïwan.

A l’heure actuelle, l’Europe n’est pas encore affectée par cette nouvelle souche du virus. Par mesure de précaution, un protocole de biosécurité renforcée a été élaboré par le groupe sanitaire de l’ASP (Agence de la Sélection Porcine) concernant les visites d’élevages par des personnes en provenance des pays touchés par la maladie.
 

Contact : estelle.antoine@ifip.asso.fr

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