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Améliorer le bien-être animal pour réduire les comportements préjudiciables

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02/07/2019 17:07 | Articles Il y a 2 ans et 11 jours

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Les comportements déviants sont difficiles à étudier car peu fréquents et non prévisibles. Ils sont fortement affectés par les conditions d’élevage : surface par animal, type de sol, alimentation, accès à l’eau, possibilité d’exprimer un comportement d’exploration … D’autres facteurs entrent également en jeux comme l’environnement prénatal (sous nutrition fœtale …), la santé ou le génotype des animaux.

Un réseau européen sur l’élevage d’animaux en groupes, le COST  ‘GroupHouseNet’, vise à réduire les comportements sociaux déviants comme la caudophagie. Depuis le démarrage de l’action en 2016, un inventaire des connaissances sur le sujet a été fait qui devrait se traduire par la publication prochaine de revues de synthèse. La dernière réunion de ce réseau (11 et 12 juin en Slovénie) était dédiée aux acteurs de la filière, en particulier d’Europe Centrale : 40 des 72 participants venaient de Slovénie, de Serbie et du Monténégro. A cette occasion, la règlementation sur la coupe de queue a été rappelée. Les états membres de l’Europe doivent définir des plans d’actions pour réduire le recours à la coupe de queue. Les politiques conduites en Slovénie, Serbie ou encore en Norvège ont été décrites. Des temps d’échanges étaient consacrés au partage d’expériences. 

Les chercheurs s’intéressent notamment à la position de la queue des animaux : queues basses ou plaquées contre l’arrière train sont des signes annonciateurs de problèmes imminents. Des méthodes d’alerte utilisant des caméras sont en cours de développement et pourraient être couplées à des observations visuelles des queues. Lorsque des signes précurseurs apparaissent, des mesures correctives doivent être prises pour occuper les animaux, contrôler l’abreuvement, l’ambiance, etc. Agir rapidement après l’apparition des premiers cas est indispensable. Il faut notamment isoler les animaux blessés tant pour leur bien-être que pour éviter la propagation du problème. La sélection pourrait être un levier complémentaire d’amélioration.

Différentes méthodes d’analyses sont à l’étude. Elles nécessitent toutefois de disposer de caractères de comportement recueillis en routine, rarement disponibles. De façon générale, les interventions lors de cette réunion font ressortir le besoin de travaux de recherche complémentaires.

Télécharger librement les 16 fiches pratiques pour maîtriser la coupe de la queue et limiter la douleur du porcelet, et agir sur les facteurs de risque de morsures de queue, pour limiter leur apparition

(une publication de l’IFIP réalisée dans le cadre du RMT BEA et en lien avec le projet Casdar AccEC Accompagner les éleveurs pour une meilleure prise en charge des douleurs animales avec le soutirn financier du Ministère de l’agriculture).

Contacts : marie-jose.mercat@ifip.asso.fr ingénieure au Pôle génétique de l’IFIP et valerie.courboulay@ifip.asso.fr ingénieur bien-être animal au Pôle Techniques d’élevage de l’IFIP

GroupHouseNet « Synergy for preventing damaging behaviour in Group Housed pigs and chickens » est un COST européen (European Cooperation in Science et Technology) : lien

Auteurs

Mercat2020

Ingénieure d’étude - Experte en génétique moléculaire et en génomique

Courboulay

Ingénieur d’étude - Experte en bien-être animal en élevage

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