Diversité génétique et sélection en bio : travaux des ITA du programme Synergie Bio/ Non Bio

Variétés végétales et races animales, leviers de compétitivité et de durabilité pour les filières bio, programme Synergies Bio & Non bio.
Dans les filières porcs et volailles, ce sont des entreprises privées qui pilotent les orientations des races et lignées en réponse aux besoins du marché exprimés notamment par les groupements d’éleveurs. A partir des années 2010, l’émergence de la sélection génomique a permis de mieux prendre en compte les caractères fonctionnels, de diversifier les caractères évalués et a ouvert les portes à des programmes de R&D notamment sur des caractères de santé (viabilité du porcelet, …). Les instituts techniques agricoles accompagnent l’organisation collective des programmes de sélection (France Génétique Porc, établissements de sélection porcine, INRAE….) et la valorisation des références jusqu’à leur utilisation par les éleveurs.
L’IFIP contribue à évaluer les reproducteurs porcins. Les valeurs génétiques générées sont transmises aux établissements de sélection porcine afin qu’ils puissent choisir les reproducteurs de la génération suivante. L’IFIP apporte son expertise technique afin de définir les objectifs de sélection en collaboration et selon les orientations des ESP.
Les équipements de la station de phénotypage du Rheu pilotée par l’IFIP en collaboration avec INRAE, permettent de mesurer des données sur la croissance, l’efficacité alimentaire, la carcasse et la qualité de viande des porcs, participant à l’amélioration génétique des porcs pour le futur.
Des travaux qui participent à l’évaluation des caractéristiques génétiques, ciblant les filières de porcs biologiques :
- Par exemple, dans le cadre du projet européen PPILOW, pour la filière porcine, l’ITAB en partenariat avec l’IFIP et l’INRAE ont évalué l’impact de la race sur le comportement des animaux en élevage, leurs performances de croissance et la qualité de la viande en production bio.
- Le projet Farinelli piloté par la FNAB avec l’ITAB, INRAE et l’IFIP, a mis en valeur l’importance du choix de la race sur les odeurs de verrat lorsqu’on souhaite élever des porcs mâles non-castrés en bio.
La conservation des races locales par les instituts techniques des filières animales, est conduite en collaboration avec les organismes de sélection, les associations d’éleveurs et les conservatoires régionaux. La valorisation des produits issus de ces races est essentielle pour assurer la pérennité des races et filières régionales, dont celles sous signes de qualité telles que les AOP ou sous le label AB. Celui-ci représente jusqu’à 22 % des signes de qualité
dans la filière porcine.
Quelles races porcines françaises à petits effectifs concernées ?
L’IFIP encadre ainsi les programmes de conservation des 6 races locales de porcs : Porc Pie Noir du Pays Basque, Porc de Bayeux, Porc Gascon, Porc Cul Noir Limousin, Porc Blanc de l’Ouest, Porc Nustrale (Corse).
À titre d’exemple, le projet RESIGEN (France 2030), vise à développer des méthodes innovantes de sauvegarde des populations avicoles et porcines, sécuriser les filières et redéployer rapidement la production en cas de crise sanitaire. Il est porté par le SYSAAF et associe quatre partenaires dont l’IFIP.