Intérêt de la présentation de l’aliment sous forme de miettes pour les porcs mâles non castrés
La réponse du mâle entier aux conditions d’élevage, en termes de risque d’odeurs de verrat et de performances, est étudiée à l’IFIP depuis 2009. Les procédés technologiques mis en œuvre lors de la granulation améliorent la digestibilité des composants de la ration et peuvent contribuer à un risque d’odeurs moindre, notamment dû au scatol, en plus de l’amélioration de l’IC, déjà observé chez les femelles et les mâles castrés.
85 mâles entiers croisés LW×LD x LW× PP sont étudiés (5 porcs/case) à la station expérimentale de Romillé (35). A l’entrée en engraissement, la ration allouée par porc est égale à 4,5% du poids vif moyen des porcs de la case, puis elle augmente de 25 g/j jusqu’à un plafond de 2,60 kg/j. Les aliments croissance et finition sont formulés pour atteindre, respectivement, des teneurs de 9,64 et 9,70 MJ d’énergie nette/kg et de 9,2 et 8,2 g de lysine digestible/kg. Les porcs sont étudiés entre 22 et 109 kg.
En condition d’alimentation rationnée, l’étude montre que la présentation de l’aliment sous forme de miettes améliore l’IC des mâles entiers de 2,7%. Pour un surcoût de fabrication de 6 €/t, la miette est économiquement intéressante tant que le prix de l’aliment est supérieur à 222 €/t. Ce prix d’intérêt passe à 286 €/t si les aliments sont distribués indistinctement aux mâles entiers et aux femelles, compte tenu du moindre effet de la granulation sur les performances de ces dernières. A l’inverse, il pourrait être revu à la baisse en intégrant l’effet (bien que limité) sur le TMP et en considérant que la granulation peut contribuer à une moindre production et un moindre stockage de scatol chez le mâle entier.
Etude réalisée en collaboration avec Cooperl et le soutien du Casdar.
Contact : nathalie.quiniou@ifip.asso.fr