Le consommateur serait-il disposé à payer plus pour un porc non castré à vif ?
A la demande de la commission européenne, un cabinet de consulting (Civic)* a réalisé une étude coût/bénéfice portant sur 3 alternatives à la castration à vif. L’option 1 consiste à castrer les porcs avec différentes méthodes d’anesthésie et/ou analgésiques réalisées soit par l’éleveur ou un vétérinaire : le surcoût éleveur serait de +0.31 € (simple analgésie, situation actuelle) à +4.04 € par porc (cas d’une anesthésie à l’isoflurane par un vétérinaire suivie d’une administration d’un analgésique). L’option 2 consiste à produire des mâles entiers avec une réduction du coût de production de -2.39 € à -7.96 € selon les hypothèses. L’option 3 consiste à immunovacciner les mâles avec dans ce cas un surcoût de production + 0.95 à une diminution du coût de-3.63 € selon les hypothèses.
Cette étude a permis d’estimer d’autre part que le consommateur serait prêt à payer +2.13 € par porc pour l’option 1, +2.81 € pour l’option 2 et +2.51 € pour l’option 3. Au final, l’avantage coût/bénéfice serait meilleur pour le mâle entier (+5.20 à 10.77 €/porc) suivi du porc immunovacciné (+1.56 à 6.14 €) suivi de l’option 1 avec ses variantes suivantes : + 1.82 € si l’éleveur réalise une analgésie seule, +1.66 € dans le cas d’une anesthésie au CO2/O2 réalisée par l’éleveur, -1.91 € si une anesthésie totale était réalisée par un vétérinaire suivi de l’administration d’un antalgique par ce dernier.
Actuellement, le nombre d’éleveurs en Europe ayant arrêté de castré s’établirait à 28 % des éleveurs (selon ce cabinet).
Contact : patrick.chevillon@ifip.asso.fr
*Source : Etude financée par la Commission Européenne et présentée le 26 février 2015, Bruxelles « Study and economic analysis of the costs and benefits of ending surgical castration ». Rémi Beteille pour Civic Consulting.