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Truies en groupes de l’autre côté de l’Atlantique

Articles de conjoncture

08/03/2015 16:50 | Articles Il y a 3 ans et 6 jours

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Contrairement aux Européens, les Canadiens n’ont pas de réglementation concernant le bien-être des porcs, mais cette question est prise en compte par le « Code canadien des Bonnes Pratiques pour le soin et la manipulation des animaux ». Ce document, publié en 2012 par le Conseil Canadien du Porc, élaboré de façon consensuelle entre les différents acteurs de la filière, sous l’égide du Conseil National pour les Soins aux Animaux d’Elevage (CNSAE), constitue un document de référence que tous les éleveurs sont tenus de suivre pour pouvoir à terme vendre leur production aux opérateurs. Il rassemble des exigences, auxquelles les éleveurs doivent se conformer, et des pratiques recommandées, qui doivent leur permettre de progresser sur la prise en compte du bien-être des animaux à tous les stades de l’élevage.
Parmi les exigences, la mise en groupes des truies est effective dans les bâtiments neufs depuis 2014, l’ensemble des élevages devant s’y conformer au plus tard en 2024. Quelques différences avec la situation européenne : les animaux peuvent être placés en groupes 5 semaines après la saillie et les surfaces recommandées par animal sont réduites. De nouveaux systèmes apparaissent, comme les DAC autobloquants, hybrides de DAC (identification de la truie et individualisation de la ration) et de réfectoire autobloquant (ouverture/fermeture de la porte actionnée par la truie), mis en place à raison de 15 à 20 truies par station d’alimentation. Actuellement, le Québec est la province la plus avancée : 10 % des truies y seraient déjà logées en groupes.
Un autre point à relever dans ce Code : à partir de juillet 2016, les éleveurs devront utiliser des analgésiques pour réduire la douleur post opératoire lors de la castration et de la coupe de la queue des porcelets.
Ce Code de Bonnes Pratiques est réexaminé tous les 5 ans et révisé en profondeur tous les 10 ans.

Le CDPQ (Centre de Développement du Porc du Québec)  organisait début février deux rencontres avec des éleveurs sur la question de l’élevage des truies en groupe. Valérie Courboulay (IFIP) et Yannick Ramonet (Chambre d’agriculture de Bretagne) intervenaient pour faire part de l’expérience française sur le sujet.

Contact : valerie.courboulay@ifip.asso.fr
 

Auteur

Courboulay

Ingénieur d’étude - Experte en bien-être animal en élevage

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