Les déjections animales contribuent au réchauffement climatique par le méthane émis durant leur stockage. Leur évacuation rapide suivie d’une méthanisation permet de réduire ces émissions et de maximiser la production d’énergie sous forme de biogaz. En production porcine, l’évacuation rapide par un raclage sous caillebotis donne un potentiel de 10,7 Nm3 de méthane par porc à l’engrais. Par comparaison, les lisiers collectés dans des pré-fosses affichent une perte de potentiel variant de -25% à -68% selon l’intensité des fermentations dans les pré-fosses. Pour des vaches laitières, les lisiers de raclage ont un potentiel voisin de 57 Nm3 de méthane par vache et par mois. La baisse du potentiel au stockage est très rapide (-1% par jour) dans le cas des fumiers pailleux du fait de leur compostage spontané. En élevage de porc, le couplage d’une évacuation rapide et de la méthanisation réduit les émissions de GES de plus de 50%. Pour des élevages de taille moyenne, la mise en œuvre sous forme de petite méthanisation à la ferme n’est toutefois pas économiquement viable dans le contexte actuel, compte tenu du coût élevé des investissements. Concernant l’azote, les mesures réalisées montrent que la méthanisation accroît sensiblement les risques de volatilisation d’ammoniac, tant au stockage que lors de l’épandage, du fait du pH plus élevé des digestats.
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Intérêts conjugués d’une évacuation rapide des déjections animales et de leur méthanisation
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Auteurs :
Quideau P, Levasseur P, Charpiot A, Lendormi T, Guiziou F
Fiche technique
Titre :
Intérêts conjugués d’une évacuation rapide des déjections animales et de leur méthanisation
Date sortie / parution :
2014
Référence :
Innovations agronomiques (FRA), 2014, volume 34, p. 309-320