Mise en place d’un tomographe à rayons X pour le classement des carcasses et des pièces

Les méthodes d’imagerie non invasives permettent d’appréhender la composition corporelle. La technologie RX est moins onéreuse et plus simple que l’IRM. Le premier scanner RX a été mis sur le marché en 1973. Cette technologie a commencé à être utilisée dans le domaine animal au début des années 1980. Les pionniers ont été les Norvégiens, suivis par les Néo-Zélandais et les Australiens. En 1990, les Hongrois et les Français se sont à leur tour équipés. En France, il s’agit de l’INRA de St Gilles, UMR SENAH, équipe “contrôle nerveux de l’ingestion”, qui scanne des cerveaux de porcs de 35 kg. Cet équipement fait partie de PRISM, la Plate-forme Rennaise d’Imagerie et Spectroscopie Structurale et Métabolique, qui comprend aussi deux IRM basés au Cemagref.Le Cemagref, l’ITP et les Hongrois, entre autres, étaient partenaires du consortium EUPIGCLASS, qui a étudié la faisabilité pour les RX et l’IRM de remplacer la dissection des carcasses pour calibrer les méthodes de classement des porcs. En 2003, le consortium a recommandé d’utiliser à moyen terme une référence instrumentale (RX ou IRM) pour le pourcentage de muscle de référence au niveau européen. Dans la foulée, l’Allemagne (2003), le Danemark (2004) et l’Espagne (2007) ont acheté un scanner RX. Aujourd’hui, en ajoutant le Royaume-Uni et l’Irlande, qui s’étaient déjà équipés, ce sont six États membres, couvrant la majorité des grands bassins de production, qui disposent d’un RX.Dans un souci d’harmonisation avec les autres grands bassins porcins européens, la filière porcine française, à travers L’Office de l’Élevage, Inaporc et l’IFIP, a souhaité se doter également d’un tomographe RX. Au niveau français, un tel outil permettra d’actualiser plus souvent les équations des méthodes de classement et d’éviter ainsi les chocs, tel que celui provoqué en 2005, après neuf ans sans dissection. La taille d’échantillon pourra aussi être augmentée, ce qui permettra d’assurer une meilleure représentativité de la population porcine française et ainsi une plus grande fiabilité du classement.Une convention a été signée entre les trois partenaires afin de financer cet investissement.21 pages