Influence du mode d'élevage sur la propreté visuelle des porcs et la qualité hygiénique des carcasses

Les porcs observés pendant le premier volet de l’étude sont visuellement propres à la saignée, puisque près de 95% des sites anatomiques notés (arrière, dos et flanc) étaient sales sur moins de 25% de leur surface. L'arrière du porc est généralement plus sale que le dos et les flancs. La charge bactérienne des porcs est liée à la propreté visuelle des sites prélevés (jambon, longe, poitrine, épaule), l'écart entre les notes 0 (absence de salissures) et 3 (50 à 75% de la surface souillée) étant respectivement de 0,8 et 1,4 log pour la flore totale et les entérobactéries. En revanche, la charge bactérienne des carcasses, inférieure de 0,7 et 1,7 log à celle des porcs pour les deux flores, n'est pas liée à la propreté visuelle des porcs, ni à leur contamination initiale. La prévalence en salmonelles diminue de 13% à la saignée à 7% à l'entrée en frigo ; elle n'est pas liée à la propreté visuelle ni à la charge bactérienne. Lors du deuxième volet de l’étude, les animaux sont globalement propres à l'élevage puisque 40% des sites anatomiques notés étaient sales sur moins de 25% de leur surface. La différence de propreté entre sites anatomiques n'est pas aussi nette que lors du premier volet. La répartition des notes de propreté visuelle moyenne des porcs est différente entre les types de sol en engraissement. Cette différence est vraisemblablement liée au mode d'élevage lui-même, mais les variations observées sont certainement également dues aux différences de conduite et/ou de conception (type de sol du local de stockage), et à la brumisation sur le local de stockage (absence chez les porcs plein-air). Si la charge bactérienne des animaux suit les variations de propreté visuelle, comme pour le premier volet, celle des carcasses est indépendante du niveau de propreté initiale. La prévalence des porcs à l'élevage en Listeria monocytogenes et en salmonelle est faible, avec respectivement 8% et 1% des porcs contaminés. Comme pour le premier volet, la contamination des carcasses est indépendante de celle des animaux vivants. 17 pages