Une méthode standardisée et officielle pour mesurer les usages d’antibiotiques en élevage

Une méthode standardisée et officielle pour mesurer les usages d’antibiotiques en élevage

L’Ifip et l’Anses-ANMV ont établi un cahier des charges pour mesurer de façon précise, fiable et automatisée les usages d’antibiotiques en élevage. Cette méthode est basée sur les données de la GTE d’une part, et sur un logiciel de registre des traitements d’autre part. Plusieurs raisons ont motivé cette initiative :

–          La mesure 5 du Plan Ecoantibio, qui demande de construire un outil d’auto-évaluation des usages d’antibiotiques pour les éleveurs et leurs vétérinaires ;

–          L’arrêté du 5 juillet 2015, qui demande aux éleveurs de pouvoir extraire des quantités et des catégories d’antibiotiques utilisés sur une période donnée et pour un atelier ;

–          La modernisation possible du registre des traitements en élevage. Actuellement, ce registre est en grande majorité saisi sur papier, sans valorisation possible. Une saisie sur logiciel a plusieurs avantages : aide à la saisie ; calcul d’indicateurs ; planification des vaccinations, traçabilité des traitements, etc. Actuellement, le module sanitaire d’Ediporc permet d’informatiser le registre des traitements.

–          Le taux important d’élevages en suivi GTE (Gestion Technico-économique), permettant de calculer des indicateurs antibiotiques sans ressaisir les données sur les effectifs d’animaux dans l’élevage.

–          Les nombreuses questions et besoins de la filière sur les mesures d’usages d’antibiotiques. Le projet de décret « élevé sans traitement antibiotique » en est un exemple.

Deux indicateurs sont produits par ce dispositif : le nombre de traitements par animal et le nombre de jours de traitement par animal. Les résultats sont détaillés selon les stades physiologiques concernés (truies, porcelets en maternité, porcs en post-sevrage et en engraissement…), les voies d’administration utilisées (prémélange, injectable, eau de boisson), les familles d’antibiotiques (colistine, amoxicilline, familles critiques…) et les motifs de traitement (digestif, respiratoire…).

A court terme, la priorité est d’informer les acteurs du terrain concernés par cette démarche : les structures vétérinaires, les organisations de producteurs, les éleveurs. Une phase pilote démarrera très prochainement avec un réseau d’élevages volontaires. A moyen terme, l’objectif est de pouvoir calculer, à partir de ce dispositif, des références collectives auxquelles les éleveurs pourront se comparer.

Exemple de résultats produits par cette démarche

Contact : anne.hemonic@ifip.asso.fr