Espagne : des pertes liées à un nouveau variant de SDRP
Détectée pour la première fois en 2020 et baptisée Rosalia, une nouvelle souche très agressive du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP), née de la recombinaison de différentes souches du virus (notamment italienne), cause de graves pertes économiques dans les élevages du nord-est de l’Espagne (Catalogne et Aragon). En un an, la part des troupeaux affectés est passée de 12 à près de 40 %. Son apparition aurait été causée par l’introduction des virus avec les importations de porcelets, truies et verrats et des mesures de biosécurité insuffisantes. Les symptômes typiques du SDRP sont des avortements précoces et une augmentation de la mortinatalité. Rosalia génère des taux de perte de 10 à 30 % sur les porcelets. La mortalité des truies augmente aussi, à 10 % voire plus. Avec la souche Rosalia, un épisode de SDRP perdure souvent longtemps et la phase aiguë de pertes élevées dure fréquemment six mois. Par conséquent, la production de porcelets en Espagne a baissé et a conduit le pays à importer beaucoup plus de porcelets pour remplir ses bâtiments d’engraissement. Les vaccins existants contre le SDRP ont une efficacité limitée contre Rosalia. La mise au point de vaccins adaptés pourrait prendre des années.
Source : presse espagnole