Fièvre aphteuse en Allemagne : la Corée du Sud interdit de nouveau les importations allemandes

Le 10 janvier dernier, le virus de la fièvre aphteuse a été détecté en Allemagne sur un troupeau de buffles dans la région de Brandebourg et les conséquences sur les filières bovine, laitière et porcine sont immédiates. L’Allemagne a perdu son statut de pays indemne et a déjà mis des mesures en place pour contenir de l’épidémie : zones de restriction et de surveillance, abattages préventifs et interdiction de transport des animaux vivants (bovins, porcins, ovins, caprins, etc) pendant au moins 3 jours dans le Land de Brandebourg et à Berlin.

Les exportations de viande et de produits laitiers allemands sont désormais soumises à de nombreuses restrictions bien que le principe de régionalisation soit en vigueur pour cette maladie. Les exportations intra-communautaires ne seront pas suspendues à l’exception des produits issus des zones touchées par l’épidémie. En revanche, les pays tiers pourraient imposer des restrictions plus sévères. La Corée du Sud a ainsi restreint ses importations de viande de porc en provenance d’Allemagne avec effet immédiat. Les envois datant de la fin du mois de décembre sont en quarantaine et soumis à des prélèvements libératoires. La Corée du Sud a annoncé être également très vigilante quant à l’évolution de l’épidémie dans les pays voisins de l’Allemagne. Les Pays-Bas ont ainsi pris des mesures d’urgence en suspendant temporairement le transport des veaux à l’entrée des élevages néerlandais par exemple.

source : IFIP d’après Eurostat

La dernière épidémie en Allemagne remontait à 1988, et plus récemment à 2011 en Bulgarie. Bien que la fièvre aphteuse ne soit pas transmissible à l’homme, elle est hautement contagieuse entre espères animales. Cette situation présente un nouveau coup dur pour le secteur agricole allemand, notamment pour la filière porcine qui bénéficiait depuis janvier de la réouverture du marché sud-coréen après l’embargo de 2020 lié à la fièvre porcine africaine. Des perturbations sur la fluidité des marchés, et les débouchés à l’export sont attendues.

Source : FLI (Federal Resarch Institute for Animal Health)