Inquiétudes sur le marché des engrais
Le gaz représente 90% des coûts de production de l’ammoniac, première étape de fabrication d’engrais azotés. Or, les prix du gaz naturel ont flambé depuis le début de la guerre en Ukraine : +341% entre 2021 et 2022. En effet, la Russie est un grand exportateur et limite ses échanges avec l’Europe depuis la mise en place de sanctions économiques. Pour autant, d’autres contrats avec la Suède ou la Norvège sont réalisés, ces deux pays profitent de la pénurie pour vendre leur gaz à l’Europe. En conséquence, 52% de la capacité européenne de production d’ammoniac est à l’arrêt en septembre 2022.
Ifip d’après la Dépêche
Yarra, fabricant norvégien, leader sur le marché français des engrais a annoncé une diminution de 35% de ses capacités de production en France, soit une baisse de production de 3 Mt d’ammoniac, l’équivalent de 4 Mt d’engrais azotés. Actuellement, 60% des engrais azotés consommés en France sont importés. Les problèmes de disponibilités sont réels pour la campagne 2022/2023 : cette situation pourrait affecter le rendement des blés et avoir un impact haussier sur les prix des céréales françaises.
Source : L’Usine Nouvelle