L’édito de novembre
Le marché porcin mondial poursuit sa transformation porté par des dynamiques hétérogènes. En octobre, les évolutions de prix sur le marché intra-européen sont diverses avec d’importants reculs enregistrés en France et en Espagne. Le marché de la viande est lui aussi confronté à des orientations diverses. Sur le marché intérieur, la baisse des prix des pièces de découpe à Rungis se fait plus modérée, mais les disparités entre pays européens sont frappantes : stabilité relative en Espagne, hausses localisées en Allemagne et flambée des prix en Italie. Les fêtes de fin d’année maintiennent la pression sur la demande dans un marché de la viande déjà sous tension.
Du côté des matières premières, les incertitudes géopolitiques et climatiques continuent de soutenir des prix élevés. L’aliment devrait rester stable, mais sans répit pour les marges des éleveurs.
Enfin, sur la scène internationale, les écarts de compétitivité s’amenuisent : l’Europe voit ses prix reculer, tandis que le Brésil et les États-Unis connaissent un rebond. Un rééquilibrage bienvenu dans un contexte international marqué par une demande asiatique (hors Chine) en hausse. Pourtant, les Européens peinent à en tirer profit, confrontés à un recul structurel de l’offre communautaire. À l’horizon 2025, les prévisions de l’USDA confirment une baisse de la production porcine mondiale, impulsée par les reculs attendus en UE et en Chine. La croissance des volumes américains et brésiliens, bien que significative, ne suffira pas à combler ce repli.