L’édito d’octobre : le marché du porc prend un coup de froid

Le mois de septembre a marqué un tournant pour le marché du porc européen. En quelques semaines, les cours se sont fortement repliés, emportés par la hausse saisonnière de la production, une demande atone et des tensions commerciales avec la Chine. L’annonce de surtaxes sur les origines européennes a jeté un froid sur les marchés, accentuant un repli déjà amorcé. En France, la baisse du prix du porc atteint près de 7 %. Les marges demeurent sous tension, plombées par les coûts d’alimentation et un contexte macroéconomique pesant.
Dans les rayons, la tendance n’est guère plus joyeuse. Malgré des prix en recul, les ménages réduisent leurs achats de viande de porc (-4,2 %), freinés par un pouvoir d’achat fragilisé et une météo peu clémente. La charcuterie, elle, se maintient péniblement, tirée par les jambons tandis que les rillettes et saucissons marquent le pas.
À l’aube de l’automne, le secteur porcin avance donc sur un fil : entre offre abondante, consommation hésitante et commerce extérieur perturbé, la reprise n’est pas encore à l’ordre du jour.