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Les filières porcines dans les Antilles

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19/02/2024 18:30 | Place des marchés Il y a 2 mois et 6 jours

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Antilles

Ces dernières années, les éleveurs de porcs antillais ont connu les mêmes problématiques que leurs homologues dans le reste du pays. Le prix des aliments, totalement importés depuis l’Hexagone, a explosé (+40 % à 50 % entre 2021 et 2023), alors que le prix des aliments aux Antilles y est habituellement déjà 1,5 à 2 fois plus élevé. Du fait de leur insularité et de l’éloignement, ces territoires ont subi une inflation plus importante. Le coût du fret, ayant connu une forte hausse avec la crise énergétique, a impacté l’importation d’animaux vivants, de produits vétérinaires et les matériaux de construction. Les organisations de producteurs (OP) locales ont soutenu leurs éleveurs avec des hausses de prix, sans pour autant parvenir à compenser la perte de revenus des éleveurs.

Le revenu disponible par UMO (Unité de Main d’Œuvre) a diminué de 60 % entre 2021 et 2023 en Martinique et en Guadeloupe. En 2023, le niveau de rémunération de la main d’œuvre familiale est ainsi passé sous 0,5 Smic/UMO en Martinique, et n’a été seulement que d’un peu plus d’un SMIC en Guadeloupe. 

Les prix insulaires évoluent en décalage dans le temps par rapport à ceux de l’Hexagone. Compte tenu des évolutions de marché en Europe, une diminution du coût de production pourrait ainsi être anticipée en 2024, ce qui allégerait la situation des éleveurs antillais.

Les filières porcines dans les territoires d’Outre-mer sont suivies dans le cadre du projet “Réseau de références DOM”, qui est une mesure transversale du POSEI France (Programme d’Options Spécifiques à l’Éloignement et à l’Insularité pour la France), financé par des fonds européens et piloté par l’ODEADOM (Office de développement de l’économie agricole d’outre-mer). Une quarantaine de fermes, ainsi que 4 OP, en Martinique et en Guadeloupe, font partie du réseau monogastrique.  Ce projet, mis en œuvre par l’IDELE, l’ITAVI et l’IFIP vise à produire des références technico-économiques sur les principaux systèmes d’élevage présents dans ces territoires.

Les résultats seront publiés dans quelques semaines. La publication portera sur le niveau « technique »  des élevages martiniquais et guadeloupéens, ainsi que sur l’évolution de leur situation économique ces trois dernières années.

Source : Réseau de Référence DOM

Auteur

Emiliewillems

Ingénieure d’étude

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