Effet du nombre de repas sur la reconstitution des réserves et le comportement des truies en gestation selon le mode de logement

L’effet du fractionnement de la ration allouée en 1, 2 ou 3 repas/j (lots N1, N2, N3) entre les 11ème et 107ème jours de gestation est étudié chez des truies logées individuellement (deux bandes de 24 ou 21) ou en groupe de 6 (quatre bandes de 18). Pour chaque bande, les trois lots sont étudiés dans la même salle. Les truies sont pesées et leur épaisseur de lard (ELD) est mesurée aux 9ème, 58ème et 107ème jours de gestation (notés respectivement G9, G58 et G107). Dans les sept jours précédant et/ou suivant la pesée, la posture de chaque truie est observée toutes les dix minutes pendant les 12 heures d’éclairement. La fréquence des activités orales non alimentaires (AONA) et de la station debout sont également mesurées toutes les trois minutes pendant l’heure suivant chacune des trois périodes de repas chez les truies bloquées. La durée de la station debout est plus faible chez les truies N1 mais leurs AONA sont plus fréquentes que pour les truies N2 et N3, d’où un coût total de l’activité physique peut-être identique entre lots qui pourrait expliquer l’absence d’effet du nombre de repas sur la reconstitution des réserves dans cette étude. Les truies en groupe sont plus maigres à G9 et reçoivent en conséquence plus d’aliment. Leur gain net de gestation est plus élevé que chez les truies bloquées (46 vs. 41 kg) mais leur ELD à G107 est inférieure de 2,1 mm à l’objectif de 21 mm (-0,5 chez les truies bloquées). Cette différence est due à une activité locomotrice supérieure de 37 min/12 heures qui n’est pas prise en compte dans le calcul de la ration.