APPLIS IFIP
Yersinia enterocolitica dans la filière porcine : étude de niveaux de prévalence au sein de la filière (animaux vivants, carcasses, viandes, environnement de production)

Yersinia enterocolitica dans la filière porcine : étude de niveaux de prévalence au sein de la filière (animaux vivants, carcasses, viandes, environnement de production)

Ajouter à ma liste
Auteur : Feurer C
Yersinia enterocolitica est la troisième bactérie cause de pathologies digestives et extradigestives d’origine alimentaire, derrière Campylobacter et Salmonella. Récemment, le taux d’incidence des cas de yersinioses humaines attribuables à la consommation de porc a été estimé à 2,8 cas pour 100 000 habitants par an en Europe (Fosse et al. 2008). Ce germe est donc, pour le porc, placé en deuxième position après Salmonella (3,4/100 000 habitants) et avant Campylobacter (2,2/100 000 habitants). Le porc est reconnu comme étant le principal réservoir des souches d’Yersinia enterocolitica pathogènes pour l’homme (Ostroff et al., 1994). Il héberge Yersinia sur la langue, les amygdales, dans les nœuds lymphatiques et l’excrète dans ses fèces. En France, si l'on connaît les principaux biosérotypes pathogènes (4/O:3, 2/O:9 et 3/O:5,27), peu de données sont disponibles sur la prévalence et l'épidémiologie d’Y. enterocolitica. Lors de ce projet, une première étude de prévalence a été conduite sur amygdales dans un abattoir breton sur une période allant de janvier à avril 2009. Nous avons utilisé une méthode de recherche microbiologique modifiée par rapport à la norme. Elle comprenait un enrichissement en bouillon ITC suivi d’un isolement sur gélose CIN. Même si elle n’est pas entièrement satisfaisante, cette dernière a été identifiée comme le meilleur compromis pour isoler Y. enterocolitica de manière optimale. Sur 239 amygdales analysées dans cette étude, la prévalence d’Y. enterocolitica a été estimée à 8,3% [6-13%]. Nos partenaires Afssa et Aérial ont obtenu des niveaux de prévalence plus élevés allant de 19,8% [16,6-23,2%] à 31,8% [24,5-40,2%]. Compte tenu de la méthode employée, les résultats de prévalence obtenus par l’IFIP dans le cadre de cette étude sont à considérer comme une valeur basse. Des essais supplémentaires devront être réalisés sur amygdales mais aussi sur fèces et carcasses afin d’estimer le risque pour la santé humaine. Les biotypes de toutes les souches ont été identifiés par PCR et appartenaient pour 95% aux biotypes pathogènes 4/O:3, 2/O:9 ou 3/O:5,27. La méthode de détection directe d’Y. enterocolitica testée sur amygdales est prometteuse mais doit encore être optimisée. Compte tenu des premiers résultats de prévalence et de pathogénicité des souches obtenus, cette étude montre tout l’intérêt d’établir la situation épidémiologique d’Y. enterocolitica chez le porc en France. 29 p.

Fiche technique

Titre :

Yersinia enterocolitica dans la filière porcine : étude de niveaux de prévalence au sein de la filière (animaux vivants, carcasses, viandes, environnement de production)

Date sortie / parution :

2009

Auteur

Feurer

Chargée de projets en microbiologie et experte pour la surveillance épidémiologique des contaminants dans la filière porcine - Partenaire du RMT ACTIA Florepro

Quelques mots clés

Ce site utilise des cookies afin d’améliorer votre expérience utilisateur et de réaliser des statistiques d’audience.
J'accepteJe refuseEn savoir plus