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Analyse : Coûts de revient internationaux en 2022, hausse généralisée pour la deuxième année consécutive
En 2022, les sommets atteints par les prix de l’aliment ont tiré vers le haut les coûts de revient de l’ensemble des pays étudiés. En moyenne, ceux-ci ont augmenté de 27%. Seuls les Etats-Unis ont présenté des résultats positifs en 2022.
Un réseau d’experts internationaux en production porcine
Le réseau InterPIG (1) regroupe un panel mondial d‘experts spécialisés en production porcine. Depuis 2003, ils construisent une base de données commune des résultats technico-économiques des élevages dans leur pays. Les données d’entrée sont les résultats moyens d’échantillons d’élevages de chacun de ces pays. Plusieurs critères sont comparés et suivis dans le temps, comme le coût de revient des porcs charcutiers et des porcelets, le prix de vente des porcs, les prix des intrants et des facteurs de production ainsi que les performances techniques.
L’une des particularités de la méthode InterPIG est d’évaluer les amortissements des bâtiments et des équipements par leur valeur de remplacement à neuf, souvent supérieure aux amortissements comptables. Cette méthode estime des coûts de revient relativement élevés, mais qui prennent en compte le besoin de réinvestissement à long terme des élevages.
Hausse globale des coûts de revient
Entre 2021 et 2022, du fait de la crise des matières premières, les prix de l’aliment supplémenté augmentent de 34 % en moyenne. La hausse est particulièrement conséquente dans les pays du Nord de l’Europe puisqu’elle avoisine 55 % en Finlande et en Suède. Alors que les coûts alimentaires représentent entre 56 % du coût de revient en Finlande, et jusqu’à 80 % au Sud du Brésil, l’impact de la hausse des prix de l’aliment est considérable sur le coût de revient. Ceux-ci augmentent pour l’ensemble des pays étudiés de 27 % en moyenne. La France tire plutôt son épingle du jeu : son coût alimentaire augmente moins en moyenne que dans les autres pays, sans doute grâce à son autosuffisance en céréales et le rôle tampon joué par les fabricants d’aliments. Par ailleurs, la crise énergétique, aggravée par la guerre en