Défaillances d’entreprises de la charcuterie-salaison
Au nombre de 17 au mois de mai, elles sont désormais 19 entreprises industrielles de charcuterie en ce mois de septembre à être en défaillance depuis le début de l’année, selon la FICT. Ces entreprises sont des PME ayant souffert de la hausse des prix des pièces de découpes de porc, poste qui représente près de 50 % des charges des charcutiers, selon l’OFPM. A cela, se sont également ajoutées l’augmentation des coûts de l’énergie et la baisse de la consommation des produits de charcuterie liée à l’inflation.
Marge brute en € par kg de jambon cuit moyen en libre-service
Sources : OFPM d’après FranceAgriMer (RIC, RNM), Kantar Worldpanel
La répartition des marges est pointée du doigt par les entreprises de la salaison. La capacité des charcutiers à répercuter leurs hausses sur le prix vendu aux distributeurs est mise à mal depuis 2016. D’après l’OFPM, le prix hors TVA du jambon cuit en libre-service a augmenté de 1,69 €/kg. De cette hausse, la distribution en GMS a capté 1,45 €, tandis que les charcutiers ont perdu 0,19 € sur leur marge brute, le reste est capté par le maillon abattage et élevage. En pourcentage, la marge brute de l’industrie de charcuterie-salaison est passée de 32,7 % à 26,9 % entre 2016 et 2021, alors que sur la même période, la marge brute de la distribution en GMS a progressé de 25,9 % à 34,4 %.
Sources : OFPM, FICT, presse nationale