Commerce international : les importations chinoises peinent à se redresser

Les ventes de produits du porc vers la Chine ne remontent toujours pas alors que sur le marché intérieur, la viande semble de nouveau manquer et que les festivités liées au Nouvel An chinois débutent dans quelques semaines seulement.

En Chine, l’offre nationale se tend sur le marché depuis quelques mois, les prix se sont fortement élevés et face à l’inflation de tous les postes de dépenses, y compris alimentaires, les consommateurs recherchent des produits plus abordables. Les conditions de marché semblent réunies pour favoriser les importations de viandes de porc et coproduits. Cependant, pour l’instant, les opérateurs internationaux n’enregistrent pas de remontée nette des ventes vers la Chine. Au cumul 9 mois, les importations de la Chine restent en recul de l’ordre de 46,6 % par rapport à l’an dernier, atteignant seulement 2 millions de tonnes contre 3,7 millions en 2021. Une impulsion avait été enregistrée au mois d’août (+ 19 % en un mois), mais les achats de la Chine ont marqué le pas en septembre. La Chine continue de faire jouer la concurrence entre ses fournisseurs. Le Brésil, stimulé par la demande internationale, se retrouve au coude à coude avec l’Espagne et les Etats-Unis. Défavorisés par un dollar plus fort, les exportateurs américains perdent des parts de marché par rapport aux autres pays.

Cette année, le Nouvel An chinois arrive assez tôt (le 22 janvier), et les témoignages de ventes modérées à l’automne de la part des exportateurs confirment la volonté du président Xi Jinping de réduire la dépendance de la Chine aux autres puissances internationales et de mettre la priorité sur la souveraineté alimentaire du pays. La question qui peut être posée est : jusqu’à quel point la Chine s’affranchira des importations et résistera au recul de l’offre nationale, à la mauvaise rentabilité de ses élevages et au besoin de produits plus abordables pour les consommateurs ?