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La consommation apparente du porc se redresse en 2024

Analyses et études

23/01/2025 14:57 | Place des marchés Il y a 1 heure

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Dsc 6711

Tous circuits, les produits du porc soutenus par la dynamique sur les marchés du hors domicile, retrouvent la croissance. A domicile cependant, malgré le net ralentissement de l’inflation, les volumes de consommation s’affichent en recul et les consommateurs ne remontent pas en gamme. En conséquence, après quatre années hausses, les dépenses des ménages à domicile se replient tant en viande de porc qu’en charcuterie.

La sobriété s’étend désormais au hors domicile, la consommation de porc progresse

En 2024, malgré le très net ralentissement de l’inflation alimentaire (+1,3 %) (*), la prudence est restée de mise sur le front de la consommation à domicile. Les volumes d’achat des ménages de l’ensemble des produits frais libre-service n’ont augmenté que de 0,4 % sur un an, se situant même à un niveau inférieur de 1 % par rapport à 2019. La consommation hors domicile, contrairement à la dynamique de 2023, a connu une baisse de fréquentation avec un tiers des consommateurs ayant déclaré sortir moins souvent. La restauration a tout de même enregistré une hausse de ses volumes (+2,1 %). Les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux prix : 89 % des clients déclarent surveiller les tarifs des plats, contre 84 % l’an dernier. Ils limitent le nombre de composants de leur menu et reportent leurs achats vers des produits moins chers et des circuits plus accessibles tels que la boulangerie.

Evolution des volumes d’achat et du prix de la viande de porc
au cumul annuel mobile 12 mois de 2021 à fin novembre 2024
Analyse Vd1

Ce contexte bénéficie aux produits du porc. Après une baisse notable en 2023, la consommation apparente de produits du porc a augmenté de 1,5 % en 2024 par rapport à l’année précédente, dans un contexte de hausse des abattages (+1,1 %). La croissance de la consommation est principalement due au segment de la restauration hors domicile, et se fait au détriment de la viande bovine, dont la consommation apparente continue de diminuer (-2 %) en raison de son niveau de prix. Les produits du porc à destination des produits traiteur sous la forme de produits agricoles intermédiaires ont également, dans une moindre mesure, profité de ce transfert de consommation.

A domicile, les dépenses en viande et en charcuterie reculent

A domicile, après quelques années de croissance, les dépenses en viande

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Auteur

Diot

Ingénieure d'étude - Analyse de la consommation et de la distribution

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