Point de vue : Cheptels truies en baisse et repli de la production européenne attendu en 2026
Le cheptel truies recule encore dans l’UE, annonçant un repli à venir de la production porcine, malgré des évolutions très contrastées selon les pays.
Un cheptel européen en transition
L’enquête1 de printemps confirme une situation tendue pour la production européenne. En effet, le cheptel de truies continue de diminuer (-3,0 % par rapport au printemps 2024) malgré un nombre total de porcs qui se stabilise. Cette baisse est similaire aux résultats de l’enquête cheptel précédente réalisée en décembre 2024. Elle laisse donc entrevoir une nouvelle contraction de l’offre en 2026.
Des recensements de cheptels hétérogènes
Les évolutions parmi les différents pays européens demeurent très hétérogènes : l’Espagne, les Pays-Bas et la Pologne enregistrent les reculs les plus marqués, tandis que l’Allemagne limite sa baisse. À l’inverse, le Danemark et surtout la France affichent de légers signaux positifs. L’Espagne, en prise avec le virus du SDRP, continuera très certainement de s’approvisionner en porcs vivants pour combler son déficit en porcelets, mais l’offre néerlandaise pour répondre à la demande espagnole sera plus limitée qu’en 2025. Les contraintes réglementaires limitent le maintien de l’activité d’élevage aux Pays-Bas.
Une stabilisation du cheptel en France
En France, le recensement montre une stabilisation, voire une légère progression des effectifs porcins. Le cheptel total augmente modestement (+0,8 % en un an), et le nombre de porcs recensés au printemps est de 11,9 M de têtes. Le cheptel truies progresse légèrement (+0,6 % en un an) et s’élève à 853 000 têtes. Ces éléments suggèrent une offre française qui pourrait légèrement se redresser à court terme, à rebours de la tendance européenne.
1 13 pays ont répondu à l’enquête cheptel. Ils représentent 97% des porcs de l’UE-27.