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Le parc des élevages de porcs en France : état des lieux, évaluation du besoin d'investissement

Le parc des élevages de porcs en France : état des lieux, évaluation du besoin d'investissement

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Auteurs : Roguet C, Massabie P, Gourmelen C, Douguet G
La présente étude dresse un état des lieux précis de l’âge, de l’état et de la cohérence des bâtiments d’élevages de porcs en France en 2006. Le retard d’investissement est mesuré par rapport aux préconisations techniques et réglementaires et est traduit en une évaluation de l’effort financier de modernisation nécessaire. Une enquête postale auprès de nombreux éleveurs a permis de recueillir des données sur les caractéristiques de leurs bâtiments. Des diagnostics des bâtiments ont été réalisés en élevages. Les données économiques et financières ont été analysées. L’âge moyen des bâtiments d’élevage porcin en France est élevé : entre 15 ans pour les post-sevrages et plus de 20 ans pour les quarantaines. Quel que soit le stade physiologique, plus de la moitié des bâtiments ont plus de 15 ans. Les bâtiments de plus de 25 ans sont aussi fréquents. Le parc vieillit, mais il est entretenu. En général, la première rénovation lourde intervient lorsque le bâtiment a plus de 15 ans et permet de prolonger sa durée de vie d’une dizaine d’années. Malgré ces rénovations, des adaptations restent nécessaires face à l’amélioration des performances et aux obligations réglementaires. En 2006, 20% des gestantes confirmées sont conduites en groupe (obligation de 100% en 2013). En post-sevrage, près du tiers des élevages manquent de places avec un déficit important qui correspond au gain de productivité des truies. Il en est de même en engraissement pour 17% des élevages. Les investissements ont fortement diminué, de plus de 500 € par truie en 1991/92 à 187 € sur 2003/06 dans les Côtes d’Armor (exploitation porcine spécialisée naisseur-engraisseur, euros constants de 2006). Cette diminution, alors que la part des investissements « improductifs » s’est accrue, donne la mesure du retard d’investissement que les élevages de porcs français accumulent. En 10 ans, la valeur des immobilisations rapportée à la truie en dehors du foncier (bâtiments, équipements, matériel de culture et cheptel reproducteur) a diminué de 22%. En 2005, les immobilisations en bâtiments d’élevage s’élèvent à 1 250 € par truie présente dans les élevages naisseurs-engraisseurs bretons et 974 € par truie présente à l’échelle nationale. A titre de comparaison, une chaîne de bâtiments neufs coûte 5 100 € par truie présente en 2005. Au vu de l’état des bâtiments en 2006 et des aménagements nécessaires, le montant total des investissements de modernisation et de mise aux normes des bâtiments d’élevage de porcs en France est évalué entre 2,6 et 2,9 milliards d’euros. Il prend en compte la rénovation ou reconstruction à neuf selon leur état des bâtiments hors gestantes (1 691 millions d’euros), la modernisation et la mise aux normes des bâtiments de gestantes (666 M €), la construction de places manquantes (96 M €) et le rapatriement (409 M €) ou la modernisation (99 M €) des places d’engraissement à façon. Pour assurer la compétitivité de la production porcine française, l’investissement devrait reprendre maintenant. Fin 2006, un nombre croissant d’éleveurs disposait d’une situation financière solide et de la capacité à relancer les investissements. Encore faut-il qu’ils en aient la possibilité au regard des contraintes environnementales, administratives et sociétales. Sinon, le risque pour la production porcine française est de produire avec un outil de plus en plus amorti, puis de plus en plus usé et obsolète. 128 pages

Fiche technique

Titre :

Le parc des élevages de porcs en France : état des lieux, évaluation du besoin d'investissement

Date sortie / parution :

2007

Auteur

Roguet

Chef de projet, PhD - Experte sur les problématiques d'acceptabilité sociétale et sur l'économie des exploitations d'élevage

Quelques mots clés

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