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Intérêt et performances des porcelets issus de l’hyperprolificité

Intérêt et performances des porcelets issus de l’hyperprolificité

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Auteurs : Quiniou N, Bazin C, Mérour I, Gourmelen C, Boulot S, Salaün Y, Corrégé I, Gaudré D, Le Cozler Y, Pellois H, Pichodo X, Le Moan L, Paboeuf F, Le Dividich J, Gondret F, Lebret B, Lefaucheur L, Louveau I, Devillers N, Cariolet R
En 2002, la taille de portée dans les élevages suivis en GTTT est en moyenne de 13,2 porcelets nés totaux, soit 0,3 de plus qu’en 2001 (Réf 1). Ce chiffre cache cependant une grande disparité entre élevages. En effet, 13 % d’entre eux dépassent 14 porcelets nés totaux alors que 10 % obtiennent des tailles de portées inférieures ou égales à 12. Compte tenu du délai nécessaire à la transmission du progrès génétique depuis les élevages de sélection, la prolificité des truies dans les élevages de production devrait encore augmenter dans les 4 années qui viennent. Néanmoins, dans le même temps, de nouveaux critères de sélection devraient être pris en compte. Un travail important de recueil de données concernant les aptitudes maternelles est actuellement en cours. L’analyse approfondie des résultats permettra de déterminer les caractères les plus influents et les plus héritables (parties 1 et 10). La pesée à la naissance réalisée en station expérimentale montre qu’une des conséquences de l’augmentation de la taille de portée est la diminution du poids moyen du porcelet (partie 2) et l’augmentation du nombre et de la proportion de porcelets de faible poids. Ainsi, malgré l’augmentation importante de la taille de la portée à la naissance, l’évolution de la productivité est freinée par la hausse du taux de porcelets morts nés (partie 3). Celle-ci est principalement liée aux caractéristiques des portées plutôt qu’à une détérioration du niveau sanitaire des élevages. En effet, en unité protégée, Cariolet et al. (2004) observent également une mortinatalité plus élevée quand la taille de la portée à la naissance augmente. Même si l’impact du poids à la naissance doit être relativisé selon la taille de la portée dans lequel le porcelet naît (partie 2), les études menées en unité protégée (Réf. 5) ou en élevages de production montrent que la mortalité avant sevrage touche essentiellement les porcelets très légers à la naissance (pesant moins de 1 kg) (partie 4). Les chances de survie de ces derniers sont moindres en relation avec une consommation insuffisante de colostrum, élément indispensable pour permettre au porcelet de maintenir son homéothermie dans les heures suivant la naissance et d’acquérir un bonne immunité (partie 5). Le suivi en post-sevrage et en engraissement des porcelets de faible poids à la naissance ayant survécu jusqu’au sevrage montre que les performances de croissance de ces derniers sont inférieures à celles des animaux plus lourds à la naissance (partie 6). Ceci semble être dû à un niveau d’ingestion alimentaire limité plutôt que la conséquence d’une dégradation de l’indice de consommation (partie 7). Le respect des principes de la conduite en bande impose d’abattre ces animaux plus légers, mais sans pour autant que la valorisation de la carcasse soit compromise. Pour un même poids d’abattage, les petits porcelets présentent une qualité de carcasse identique à celle d’animaux de poids élevé à la naissance lorsqu’ils sont alimentés de façon rationnée, alors qu’en alimentation libérale les caractéristiques de la carcasse sont dégradées chez les porcelets de faible poids à la naissance (partie 8). Dans les deux cas, la taille et le nombre de fibres musculaires sont influencés par le poids de naissance. Son impact sur la tendreté sensorielle de la viande reste à déterminer. Ces résultats techniques sont utilisés afin d’établir des scénarios d’adaptation de la conduite d’élevage et leurs incidences économiques (partie 9). Tous confirment la rentabilité de l’hyperprolificité. Dans les races européennes, la prise en compte de nouveaux critères de sélection pour accompagner l’augmentation future de la prolificité (partie 10) permettra d’améliorer les qualités maternelles des truies et la vigueur des porcelets et ainsi de limiter certains des problèmes auxquels l’éleveur doit faire face. Dans l’attente de ces résultats, le savoir-faire développé par les éleveurs gérant au quotidien l’hyperprolificité permet de dégager dès aujourd’hui des pratiques utilisées actuellement pour la conduite des porcs issus de l’hyperprolificité (partie 11). Editions ITP, 36 pages

Fiche technique

Titre :

Intérêt et performances des porcelets issus de l’hyperprolificité

Date sortie / parution :

2004

Auteurs

Quiniou

Docteur Ingénieure, PhD - Experte en nutrition animale

Bazin

Ingénieur d’étude - Contrôle des performances génétiques

Boulot

Docteur Ingénieure, PhD - Experte en reproduction

Corrégé

Docteur Vétérinaire, DVM - Experte sur les problématiques de santé animale, hygiène et de biosécurité

Gaudré

Ingénieur d’étude - Expert en nutrition porcine

Quelques mots clés

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