L’édito du mois de Septembre 2023

Au début de l’été, les éleveurs ont pu bénéficier d’une détente des prix des matières premières, améliorant la rentabilité économique des élevages. Cependant, la contraction de la demande intérieure de viande de porc et charcuterie, en lien avec une météo peu propice aux grillades, l’inflation des prix alimentaires toujours présente et la pression sur les échanges internationaux, ont entraîné une baisse des cours du porc au mois d’août. La baisse des prix s’est aussitôt répercutée sur le marché des pièces de découpe à Rungis.

Malgré le recul des prix des matières premières animales, signe d’une embellie économique, les abatteurs et les charcutiers français se trouvent dans une position d’équilibriste. Ces derniers sont confrontés à des perspectives toujours baissières des approvisionnements en porcs sur pieds ou viande de porc, à une concurrence des produits espagnols sur le marché national forte, à une demande intérieure pénalisée par l’inflation et des ventes à l’export réduites du fait de la compétitivité-prix des Américains.