Matières premières : des marchés toujours en recul à l’approche des premières récoltes

A l’approche des récoltes dans l’hémisphère nord, les prix des matières premières restent sur une tendance baissière malgré une géopolitique incertaine et susceptible d’apporter de la volatilité. L’offre s’annonce satisfaisante et la demande est plutôt calme.

Sur le marché européen, les prix des céréales poursuivent leur recul en juin dans un contexte macroéconomique peu porteur. L’actualité géopolitique a entrainé une hausse significative du prix du pétrole en milieu de mois mais les effets sur les prix des matières premières ont été limités. Le blé Euronext s’est établi à 201,5 €/t en juin contre 204,0 €/t en mai. La parité euro/dollar reste sur des niveaux historiquement hauts et pénalise la compétitivité des blés européens, qui souffrent d’ores et déjà de la concurrence des origines mer Noire. De plus, les acheteurs sont pour l’instants plutôt discrets sur la scène internationale et attendent l’arrivée des récoltes pour se positionner.

En France, les récentes intempéries et le temps très sec dans certaines régions ont incité FranceAgriMer à revoir à la baisse sa notation de l’état des cultures. Depuis la troisième semaine de juin, 68 % seulement des céréales sont dans un état “bon à excellent”. Sur le marché français, les prix du blé suivent le marché européen : le blé tendre fourrager départ Eure-et-Loir tombe 179,0 à €/t contre 190,9 €/t en mai.

Le prix du maïs sur le marché européen continue à évoluer sous l’influence du blé européen et du maïs américain. Le prix de ce dernier est lui-même corrigé par l’avancée de la récolte de la Safrinha au Brésil, attendue à 131 Mt (contre 118 Mt en moyenne quinquennale). Le prix du maïs en Europe a ainsi reculé de 4,9 €/t en un mois pour s’établir à 191,8 €/t.