Matières premières : la baisse se poursuit sur les marchés des matières premières

En l’absence de facteur de soutien, les prix des céréales restent orientés à la baisse sur le marché européen. Pour les oléagineux, la situation est plus contrastée bien que les prix soient tombés à des niveaux bien en deçà de ceux observés sur les trois dernières campagnes.

Cet été, les cours des céréales se sont repliés sur le marché européen. Malgré une certaine volatilité au cours de la période, le prix du blé n’a pas résisté aux pressions traditionnelles : arrivée des récoltes, intensification de la concurrence internationale et impact défavorable de la parité euro/dollar. Il s’est établit à 194,7 €/t en août contre 198,2 €/t en juillet, soit presque 15 €/t en deçà des niveaux d’août 2024.

Le redressement de la production dans l’Union européenne (132,8 Mt contre 113,7 Mt en 2024) et les résultats décevants par rapport aux prévisions en Russie et en Ukraine (respectivement 83,5 Mt et 22,0 Mt contre 81,6 Mt et 23,4 Mt en 2024) ont permis de limiter l’écart de prix entre les blés européens et les blés mer Noire.

En France, la récolte de blé est en hausse (+29 % par rapport à 2024) et s’élève à 33,1 Mt. Elle reste toutefois en recul de 4 % par rapport à la moyenne 2019-2023. Sur le marché physique, le cours du blé a reculé, entraîné par la baisse des prix européens et un ralentissement marqué des échanges. Les acheteurs et les vendeurs attendent le moment le plus opportun pour se positionner.

Du côté du maïs, la situation mondiale est plus hétérogène. Alors que les Etats-Unis s’apprêtent à récolter des volumes record, l’Europe a dû faire face à des conditions météorologiques difficiles ces dernières semaines – températures caniculaires et déficit hydrique – qui devraient pénaliser les récoltes. Aux Etats-Unis, la production attendue – entre 411 Mt et 425 Mt selon les organismes – résulte principalement d’une hausse des rendements.

Après plusieurs mois de baisse, les cours du maïs ont retrouvé du soutien en août sur le marché américain, portés par des ventes très dynamiques. La tendance s’est inversée malgré les niveaux de production record attendus. Début juillet, les cours européens ont été soutenus par la vague de chaleur qui a