Matières premières : Les cours des céréales restent orientés à la hausse

Peu d’éléments ont pesé sur les cours ces dernières semaines. Entre le retard des semis en Russie, l’instabilité géopolitique en Mer noire et au Moyen-Orient, la révision à la baisse de la production australienne, la vigueur de la demande internationale et la possible régulation des exportations russes, les cours des céréales restent élevés en ce début de campagne.

Sur le marché à terme européen, les cours du blé se sont stabilisés à un niveau relativement haut en octobre, à 226,1 €/t en moyenne contre 219,9 €/t en septembre (+2,8 %). En France, les semis pour la nouvelle récolte enregistrent un retard important à cause des conditions trop humides. D’après FranceAgriMer, au 21 octobre, à peine 21 % des blés étaient semés contre 47 % en moyenne à date. Les travaux dans les champs sont aussi compromis en Russie, à cause cette fois si d’un temps trop sec. Ces éléments affecteront  la récolte 2025 et soutiennent déjà les cours sur les marchés européen et américain. Jusqu’à présent, les blés russes, très compétitifs, tiraient les prix à la baisse. Toutefois, ceci pourrait prochainement évoluer. L’association des exportateurs de grains russes a en effet sollicité auprès du gouvernement la mise en place de mesures, telles que des quotas ou des prix planchers, pour mieux contrôler les prix à l’export. Si elles venaient à être appliquées, ces mesures limiteraient le flot de céréales russes sur les marchés à des prix défiants toute concurrence.

La récolte de maïs, accélérée par un temps chaud et sec, progresse exceptionnellement vite aux Etats-Unis et constitue un facteur de baisse des cours. Néanmoins, l’activité à l’export étatsunienne s’avère être elle aussi exceptionnelle.  En octobre, les exportations hebdomadaires de maïs ont atteint des records (3,6 Mt la semaine du 21 octobre). Sur le marché américain, la demande a légèrement pris le dessus sur l’offre, entraînant une hausse des cours. Sur le marché