Matières premières : Les incertitudes sur les récoltes à venir font grimper les cours

Depuis plusieurs semaines, les cours des matières premières regagnent en fermeté. Les opérateurs sont attentifs à la situation dans les différents bassins de production et ajustent leurs positions en conséquence, générant de la volatilité. L’écart entre les cotations de l’ancienne récolte et de la nouvelle se creuse, aussi bien sur les marchés physiques que sur les marchés à terme.

La clôture de l’échéance mai 2024 sur le marché Euronext s’est accompagnée d’une hausse importante des cours des céréales. Les cotations, qui intègrent désormais la nouvelle récolte, reflètent les nombreuses incertitudes qui planent sur la récolte 2024/25. Le blé Euronext a ainsi gagné 46 €/t en 5 semaines, atteignant 261 €/t au 24 mai, son plus haut niveau depuis février 2023. En cause, la situation météorologique en Europe et en Russie avec d’un côté un excès de précipitations et de l’autre un déficit hydrique. L’USDA estime la production européenne à 132 Mt en 2024/25 contre 134 Mt en 2023/24. Pour la Russie, 88 Mt sont attendues contre 91 Mt sur la dernière campagne.

Côté maïs, c’est principalement la situation en Amérique du Sud qui soutient les cours, avec de fortes pluies au Brésil et le recul important des prévisions de la production argentine, désormais attendue à 46,5 Mt par la Bourse de Buenos Aires, contre 55 Mt il y a quelques semaines. En Europe et aux Etats-Unis, les travaux de semis sont entravés par les conditions météorologiques. Sur la Corn Belt, les producteurs ont su