Matières premières : Peu d’évolution pour les prix

Les prix des céréales retrouvent finalement un peu de fermeté grâce au retour à l’achat des principaux importateurs mondiaux. La concurrence à l’export est forte, compte tenu des disponibilités chez les grands exportateurs. Les oléagineux sont davantage exposés aux décisions politiques et commerciales à l’international et les prix sont volatils.

En octobre, les cours des céréales ont assez peu évolué. Sur le marché européen, le blé Euronext s’est établi à 189,4 €/t contre 188,8 €/t en septembre. Les cours se stabilisent avec le retour des importateurs à l’achat, mais ils ne repartent pas à la hausse au regard des disponibilités mondiales.

L’instabilité politique et budgétaire en France a fait reculer la parité euro/dollar, offrant aux origines françaises et européennes un regain de compétitivité qui stimule la demande et apporte du soutien aux cours. Les exportateurs tentent de limiter cette fermeté pour rester compétitifs dans un environnement hautement concurrentiel. L’écart de prix à l’export avec la Russie s’est nettement réduit (5 $/t), principalement grâce à la hausse des prix russes. Ces derniers sont tirés par une demande dynamique notamment de la part de l’Algérie et de l’Arabie saoudite. En revanche, l’arrivée imminente des blés argentins et australiens sur les marchés inquiète les opérateurs européens. Les volumes récoltés s’annoncent importants (respectivement 23 Mt et 35 Mt) et les exportateurs sont bien positionnés sur les marchés asiatiques et en Afrique du Nord (16 $/t d’écart de prix entre le blé français et le blé argentin).

Sur Euronext, le maïs s’est établi à 183,8 €/t en octobre, contre 186,8 €/t le mois dernier. L’avancée des récoltes fait modérément