Analyse du mois : EGAlim, quels changements pour les éleveurs de porcs ?

EGAlim 1 a eu un impact limité en filière porcine mais a toutefois permis la mise en place et la diffusion d’indicateurs. EGAlim 2 étend la contractualisation à l’ensemble de la production et sanctuarise le coût des matières premières agricoles tout au long de la chaîne de valeur. La prise en compte des coûts dans le paiement des éleveurs dépend aujourd’hui du pouvoir de négociation du maillon de production.

Suite aux Etats Généraux de l’Alimentation, qui ont eu lieu entre juillet et décembre 2017, la loi pour l’« équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous », communément appelée EGAlim 1, est promulguée en octobre 2018. Elle est suivie en novembre 2021 de la loi dite EGAlim 2. Ces deux textes répondent à plusieurs objectifs, dont celui de parvenir à une meilleure rémunération des producteurs agricoles.

Pour une meilleure rémunération

Pour cela, l’Etat a poursuivi ses amendements sur le droit des contrats agricoles, travail déjà largement amorcé les années précédentes, notamment pour parer à la fin des quotas laitiers. Les contrats concernés sont les contrats de vente de produits agricoles (1), conclus entre les éleveurs et leur premier acheteur, qui peut être un abatteur, un négociant, etc. Les coopératives sont, elles aussi, considérées comme les premiers acheteurs de leurs éleveurs adhérents.

2019-21, peu de changements mais un développement d’indicateurs

EGAlim 1 renforce le cadre du contrat agricole écrit : son contenu est précisé par la présence de clauses obligatoires relatives au prix et à ses modalités de