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Quels niveaux d’acides aminés et de protéines dans les aliments pour mâles entiers ?

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23/03/2015 16:49 | Articles Il y a 3 ans et 3 jours

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Afin de diminuer les rejets azotés par les porcs, les aliments croissance-finition sont formulés avec des teneurs abaissées en matières azotées totales. Ces régimes permettent de diminuer les rejets azotés, notamment via une diminution de l’excès d’apport en acides aminés non essentiels. En ce qui concerne les acides aminés essentiels, leur teneur par unité d’énergie ingérée devrait être revue à la hausse afin de valoriser au mieux le gain de performance potentiel chez les mâles après l’arrêt de la castration.

A partir de formules standards croissance-finition formulées pour mâles castrés, une étude a été réalisée afin d’évaluer l’intérêt d’augmenter la teneur en acides aminés ou diminuer la teneur en matières azotées totales chez le mâle entier. Pour chaque lot, 35 porcs (7 cases) ont été étudiés entre 24 et 111 kg. Ils étaient alimentés à volonté à sec, avec des aliments présentés sous forme de granulés. L’augmentation de la teneur en acides aminés (+0,1 g de lysine/MJ d’Energie Nette), réalisée avec des teneurs en matières azotées standards, augmente le coût des formules acides aminés + en moyenne de 3,8 €/t. Mais cela est largement compensé par l’épargne d’aliment (-10 kg) résultant de la diminution de l’Indice de Consommation et par l’augmentation du prix payé par carcasse (+1,9 €/porc). La marge sur coût alimentaire est en définitive plus élevée (+3,8 €/porc mâle) quand la stratégie biphase est raisonnée sur les besoins des mâles entiers et non des mâles castrés, pour des rejets azotés réduits de 9%.
La teneur en matières azotées totales de l’aliment peut être abaissée sans conséquences négatives sur les performances de croissance, ni sur les caractéristiques de carcasse quand les aliments sont formulés pour une même teneur en énergie nette et en acides aminés digestibles. Les rejets azotés sont alors réduits de 21%. La teneur en scatol n’augmente pas, probablement en raison des précautions de formulation qui assurent un apport sécurisé en fibres fermentescibles.

Cette étude apporte des éléments technico-économiques permettant de relativiser le surcoût de l’aliment pour mâle entier selon que ce dernier est distribué seulement aux mâles ou également aux femelles. Pour les éleveurs qui utilisent déjà des aliments à teneur abaissée en matières azotées totales, elle démontre également l’intérêt de ces formules chez le mâle entier.

Etude financée par le Casdar.

Contact : nathalie.quiniou@ifip.asso.fr

Auteur

Quiniou

Docteur Ingénieure, PhD - Experte en nutrition animale

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