Valorisation des viandes odorantes des porcs mâles entiers
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Auteur :
Chevillon P
Fiche n° 061 : réduction des coûts d'élevage
En Europe, 28 % des éleveurs ne castrent plus les mâles avec un fort développement en Hollande, Allemagne et France entre 2009 et 2014 puis une stabilisation en 2015. La déclaration de Bruxelles signée par les principaux pays producteurs début 2011 visait l’arrêt de la castration en 2018 sous conditions. 24 % des producteurs en France produisent des mâles entiers fin 2015 (12 % des carcasses sur le marché, le groupe Cooperl principalement qui a stabilisé sa production de mâles entiers à 80 % de ses éleveurs).
En Europe, la Belgique développe une autre alternative « l’immunocastration » ainsi que l’Espagne sur des marchés de niche. L’intérêt économique
cité par ces pays s’établirait à 5 à 7 € par porc mâle entier avec une tendance récente des abattoirs à diminuer le prix d’achat : de 2 à 3 €/porc fin 2014, voire plus fin 2015. En 2015, L’Espagne au travers sa recherche, a mis en évidence que même sur des porcs mâles entiers plus légers de 80 kg carcasse, il était important de détecter les carcasses odorantes à l’abattoir (Source Centre de recherche IRTA). L’Allemagne et les Pays Bas semblaient faire une pause dans leur développement en 2015 (80 et 20 % des élevages respectivement ayant arrêté de castrer). Fin 2015, une augmentation de la production de mâles entiers semble s’opérer en Allemagne sous la demande des supermarchés et discounters. L’évolution d’ici 2018 des choix pris par chaque pays et les prix payés à la production sont 2 éléments majeurs du marché auquel il faudra être attentif. En 2014, l’IFIP avait participé aux appels d’offres Européens de la DG SANCO sur les attentes consommateur et la détection des carcasses odorantes dans le monde (CAMPIG et BOARCHECK). Les résultats ont été publiés en France et en Europe en début 2015. En 2015, l’IFIP s’est inscrit dans 3 appels d’offres lancés par la DG SANCO sur la période 2015-2018. La détection rapide des carcasses odorantes à l’abattoir reste un sujet d’intérêt majeur pour l’IFIP. Ces méthodes pourront d’ailleurs être utilisées en sélection génétique ou toutes autres études faisant le lien entre les conditions d’élevage et de préparation des porcs à l’abattoir et la fréquence de risque de carcasses odorantes.
Fiche technique
Titre :
Valorisation des viandes odorantes des porcs mâles entiers
Date sortie / parution :
2016
Référence :
Bilan 2015, éditions IFIP, mai 2016, p. 100