Les Cahiers de l'IFIP, 2(1), 51-62 - La revue R&D de la filière porcine française.
Les minéraux, les oligo-éléments et les vitamines sont ajoutés couramment à l’alimentation des porcs. La plupart des matières premières disponibles pour l’alimentation des porcs sont caractérisées par des teneurs faibles et des disponibilités réduites et variables en ces éléments. Aussi, des apports complémentaires sont généralement nécessaires sous formes de sels d’oligo-éléments, de vitamines de synthèse et de minéraux. Cet article s’appuie sur une synthèse bibliographique et passe en revue les besoins en minéraux, oligo-éléments et vitamines des porcs permettant d’assurer des performances technico-économiques satisfaisantes dans les conditions d’élevage conventionnelles rencontrées en France. La recherche en nutrition animale a largement orienté ses efforts vers la réduction de l’excrétion de phosphore des porcs, en raison du risque environnemental représenté par son accumulation dans les sols cultivés liés à l’épandage des effluents d’élevage. La généralisation de l’utilisation des phytases microbiennes ces dernières années a entraîné une forte réduction de l’utilisation des phosphates minéraux. Les céréales sont particulièrement déficientes en calcium et en sodium, par conséquent il est nécessaire d’ajouter du carbonate de calcium et du sel pour satisfaire les besoins nutritionnels des porcs. Le zinc et le cuivre sont reconnus comme facteurs de croissance, mais leur utilisation à fortes doses dans les aliments est néfaste pour l’environnement. Les régimes alimentaires des porcs contiennent également des quantités supplémentaires, ajoutées sous forme minérale, de fer, de manganèse, de cobalt, d’iode et de sélénium. Les quantités nécessaires dans les régimes alimentaires des porcs sont décrites séparément pour chaque élément. La vitamine E et la choline sont les vitamines ajoutées les plus onéreuses. Dans ces conditions, il est courant de constater que la choline n’est pas ajoutée aux aliments des porcs à l’engraissement, compte tenu des teneurs jugées suffisantes en choline des matières premières. De même, la vitamine E est incorporée à une teneur inférieure à celle permettant d’améliorer la qualité de la viande. Les travaux récents de l’IFIP ont évalué l’intérêt d’apports supplémentaires de vitamines comparé aux pratiques habituelles observées en élevage. Nos résultats montrent peu d’amélioration des performances et nous amènent à considérer que les recommandations proposées par l’INRA en 1984 sont amplement justifiées.
Quelles teneurs en minéraux et en vitamines recommander pour le régime alimentaire des porcs ?
Ajouter à ma liste
Auteurs :
Gaudré D, Quiniou N
Fiche technique
Titre :
Quelles teneurs en minéraux et en vitamines recommander pour le régime alimentaire des porcs ?
Date sortie / parution :
2015
Référence :
Les Cahiers de l'IFIP, 2(1), 51-62