Comparaison de 3 génétiques Duroc à une Piétrain NN : effet sur les performances en élevage (sol ajouré ou paille) et sur la qualité de la viande

Lors des Etats Généraux de l’Alimentation en 2017, le plan de filière porcine a affiché l’ambition de créer une nouvelle segmentation du marché du porc avec des produits « haut de gamme » et des critères qualitatifs supérieurs. La viande de porcs Duroc, réputée riche en gras intramusculaire (LIM), pourrait répondre à un objectif de meilleure qualité sensorielle. Par ailleurs, l’utilisation de la race Duroc en verrat terminal améliore la vigueur du porcelet à la naissance. En effet, les porcelets croisés Duroc rejoignent rapidement la mamelle à la naissance pour consommer le colostrum indispensable à leur santé et leur survie. Le développement des cases de maternité liberté accentue la nécessité d’élever des porcelets vigoureux pour réduire les risques de mortalité par écrasement. En 2020, 7 % des doses commercialisées par les CIA français étaient issues de la génétique Duroc. Toutefois, les objectifs et critères de sélection des lignées Duroc présentes sur le marché diffèrent à la fois sur les performances d’élevage, la qualité des carcasses et celle des viandes. De plus, le mode d’élevage des porcs en France est dominé par l’engraissement sur sol ajouré. Cependant, le mode d’élevage sur paille est présent dans les démarches qualité et tend à se développer dans les modes d’élevage alternatifs. Ainsi, cette étude vise à évaluer trois lignées mâles Duroc (Axiom, DanBred et Topigs Norsvin), en comparaison au Piétrain NN Axiom utilisé comme témoin, de la naissance jusqu’à l’abattage et selon deux modes d’élevage : sur sol ajouré (SA) ou sur litière (LIT).