La production et les flux de porcelets en France

L’étude vise à décrire et analyser les conditions de production et d’échanges des porcelets en France. La première partie présente les types d’élevages produisant et engraissant des porcelets, leur importance relative et leur évolution. Elle repose sur l’exploitation de données statistiques et, pour les résultats technico-économiques, de données de GTE. La deuxième partie comprend une évaluation des flux de porcelets en France. La diversité des acteurs impliqués et des pratiques logistiques et commerciales sont précisées. En plus des données du SCEES et de GTE, l’analyse des flux s’appuie sur l’exploitation des mouvements de porcelets renseignés par les groupements et sur l’enquête réalisée auprès de l’ensemble des groupements de porcs de l’hexagone dans le cadre de cette étude. A l’échelle nationale, les porcelets sont essentiellement produits (88%), élevés en postsevrage (81%) et engraissés (66%) dans des élevages associant le naissage et l’engraissement (NE). Ce modèle est largement dominant en Bretagne (90% des truies) mais, dans d’autres régions, la séparation du naissage et de l’engraissement est répandue (30 à 40% des truies en élevages naisseurs dans le Massif Central, 40% dans le Sud- Ouest). L’amélioration de la productivité des truies, conjuguée aux problèmes environnementaux, a en effet généré un excédent de porcelets que les élevages NE gèrent ainsi. Schématiquement, les flux de porcelets (9 millions de têtes par an) revêtent deux modalités : • La mise en pension concerne 4,5 millions de porcelets par an, dont 3 millions pour la Bretagne. • Les ventes (essentiellement des porcelets destinés à être engraissés, l’export et l’abattage de porcelets étant marginaux) concernent 4,7 millions de porcelets par an dont 1,1 million issu de maternités collectives, 2 millions entre des NE et des PSE et E, et 1,6 million entre les naisseurs et les PSE et E. 60 pages