Caractérisation par sérotypage et pulsotypage des souches de Salmonella isolées dans le secteur abattage-découpe de porc

L’objectif de ce projet est d’enrichir en souches de Salmonella une base de données filière mise en place lors d’une précédente étude financée par l’OFIVAL. Issues des maillons abattage/découpe et transformation, 200 souches ont été analysées, provenant de deux entreprises partenaires. Deux techniques de typage ont été utilisées : le sérotypage et le pulsotypage. Ces méthodes ont été définies comme informations essentielles à obtenir pour toute souche intégrant la base de données. Un antibiogramme a également été réalisé sur certaines souches de sérotype Typhimurium présentant un pulsotype pouvant être associé à des souches DT104 chez lesquelles ont trouve de nombreuses résistances antibiotiques. Les résultats obtenus montrent une forte prévalence de deux sérotypes (Derby et Typhimurium), avec une prédominance importante de deux pulsotypes (Ty01 et Der03), représentant à eux seuls plus de la moitié des isolats collectés lors de l’étude. Les sérotypes obtenus sont au nombre de 12, avec une plus grande diversité obtenue dans l’entreprise de transformation, résultats en accord avec ceux obtenus dans des études similaires et confirmés par ceux du pulsotypage. La très forte prévalence du pulsotype Ty-01 (28%) montre, dans ce cas particulier, l’importance et l’utilité d’une base de données. Ce pulsotype est régulièrement associé aux souches de type DT104. Ces dernières sont impliquées dans de nombreux cas humains de salmonellose, avec de surcroît une tendance à présenter de nombreuses antibiorésistances. Le suivi de ce type de souches est d’un grand intérêt au sein de la filière porcine, de part son impact avéré en santé humaine, mais nécessite l’emploi de méthodes d’analyse plus fines. Les analyses concernant l’antibiorésistance de souches pouvant être assimilées au type DT104 montrent qu’aucune des souches n’était sensible à tous les antibiotiques testés, la plupart présentant plusieurs résistances. Mais l’échantillonnage testé pour l’antibiorésistance ne permet pas de tirer de conclusions compte-tenu du faible nombre étudié. 21 pages