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Baisse des coûts de production pour les éleveurs de porc en 2024
En 2024, la détente des marchés des matières premières à l’international a entrainé une nette baisse des coûts de production pour les éleveurs de porc. Les résultats des éleveurs se sont améliorés mais les disparités entre régions du monde restent marquées.
Des coûts de production en baisse en 2024
Les coûts de production des éleveurs de porcs ont largement diminué en 2024. Hors Ukraine et Grande-Bretagne, la baisse moyenne pour les pays suivis dans InterPIG était de 9 % par rapport à 2023. Ce repli s’explique par la détente des cours des matières premières et donc des prix de l’aliment porcin. Excepté en Ukraine, les prix moyens de l’aliment se sont contractés de manière notable, de 12 % en moyenne.
Hausses de prix perçus pour les pays d’Amériques
Outre-Atlantique, les cours du porc se sont raffermis. Aux États-Unis, le dynamisme de la demande intérieure a soutenu les prix. Parallèlement, au Canada, après une année 2023 difficile, la réduction des stocks et la reprise des exportations – notamment vers les États-Unis – ont permis un net redressement en 2024. Au Sud du Brésil et dans l’état de Mato Grosso, les prix du porc ont suivi la même tendance, en hausse de 9 % et 14 % respectivement.
Résultat = écart entre prix perçu et coût de production
En Europe, la fin de la décapitalisation des cheptels provoque une détente des cours
A l’inverse, en Union Européenne, les cours du porc étaient orientés à la baisse. La fin de la décapitalisation des cheptels, accompagnée d’une stabilisation de l’offre expliquent cette tendance généralisée. De plus, le recul de la demande chinoise et le déficit de compétitivité prix persistant face aux produits américains ont freiné les exportations européennes.
Seuls quelques pays d’Europe ont bénéficié de hausse des prix, à rebours du reste du marché. Ainsi, la Suède a tiré parti de la vigueur de sa demande intérieure et de la préférence nationale. Au Royaume-Uni, la revalorisation de la livre face à l’euro a contribué à une progression des prix pour les porcs élevés en plein air.