Consommation : Sévère recul en charcuterie impactée par l’inflation

En septembre, à l’exception de la saucisserie qui résiste, la charcuterie et la viande de porc enregistrent un recul sévère dans un contexte qui reste marqué par l’inflation. Les Français les plus modestes se voient contraints à délaisser la charcuterie et ceci se traduit par un recul des premiers prix et des marques de distributeurs.  

En septembre, l’inflation alimentaire ralentit légèrement (1,8 point de moins comparé au mois précédent), mais elle reste à +9,8 % sur un an. En comparaison à 2021, le niveau d’inflation atteint un niveau inédit (+21,8 %). Les comportements de restriction des consommateurs se poursuivent, dans un contexte où les dépenses subies, telles que le logement et l’énergie, restent à des niveaux élevés. Ainsi, à domicile, la consommation de produits de grande consommation frais libre-service s’affiche en retrait de 1,0 % en volume d’achat en septembre 2023 comparé à 2022. Dans le même temps, la consommation hors domicile continue à progresser en chiffre d’affaires mais moins rapidement à +6,8 % en août 2023 sur un an, s’expliquant principalement par l’effet de la hausse des prix (+5,2 %). Les Français ne veulent pas tout sacrifier et une partie d’entre eux continue à fréquenter la restauration tout en s’orientant plus facilement vers le snacking. Plus accessible et porté notamment par le burger, ce segment tire la croissance (+10,5 % en chiffre d’affaires en août sur un an).

Les volumes d’achat en viande de porc pièces dévissent à -8,1 % en septembre sur un an dans un contexte pénalisant qui conjugue une hausse de prix (+12,3 %) et une baisse de l’investissement promotionnel (-12 % de la pression promotionnelle). Ce recul s’observe pour le troisième mois consécutif et témoigne de la volonté d’une part des enseignes de donner la priorité avant tout à la réduction des prix de fond de rayon. La viande de porc pièce gagne des acheteurs sur un an (+1,8%) mais chacun d’entre eux diminue fortement ses quantités