Matières premières : des marchés étouffés par la concurrence

Dans un contexte de demande internationale atone et de disponibilités conséquentes, aussi bien en céréales qu’en oléagineux, les prix sont en recul sur l’ensemble des marchés. Les matières premières renouent avec les niveaux de prix de 2020.

Alors que la fin de la campagne de commercialisation approche, la concurrence entre les exportateurs donne le ton sur les marchés mondiaux.

En Europe, les cours du blé reculent, aussi bien sur le marché à terme Euronext que sur les marchés physiques. Les exportateurs européens tentent d’ajuster leurs prix à l’export à ceux pratiqués par la Russie et l’Ukraine sans réellement y parvenir. Face à cette concurrence et au manque d’activité sur le marché international et domestique, les stocks de blé européens se densifient. Le stock de blé français au 30 juin 2024 a été revu à la hausse par FranceAgriMer à 3,49 Mt contre 3,43 Mt dernièrement. L’USDA a également révisé le stock de blé européen de +0,2 Mt.

Les perspectives pour la récolte 2024 en France sont peu encourageantes. Agreste estime un recul des surfaces de blé tendre de 7,7 % et de 6,6 % pour l’orge d’hiver. Les chiffres de FranceAgriMer sont eux aussi peu optimistes, avec un pourcentage de cultures en état dégradé au plus haut depuis 2020. 68 % des cultures de blé sont dans un état bon à excellent contre 93 % l’an passé.

Le continent américain est lui aussi la scène d’une course à la compétitivité entre producteurs. Les Etats-Unis souffrent de la présence sur les marchés de leurs concurrents venant de mer Noire, mais aussi de leurs voisins d’Amérique du