Flambée des prix de détail, la consommation de charcuterie résiste et la viande de porc chute

En mai 2023, tandis que la viande de porc perd des acheteurs, la charcuterie recrute et voit sa fréquence de consommation s’accroître. Les ménages poursuivent leurs arbitrages et privilégient toujours autant les MDD économiques. Ils délaissent ainsi les marques nationales et se tournent vers les grandes surfaces généralistes de l’hypermarché.

Les tensions liées à l’inflation alimentaire avec une hausse des prix harmonisés à la consommation de 15,7 %, pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages et les conduit à réduire leur consommation en PGC-FLS (¹) (- 4,5 % au cumul de janvier à mai 2023 comparé à 2022). Cependant par rapport à la période d’avant crises de 2019, l’érosion des volumes est plus modérée (- 0,6 %) dans un contexte de reprise de la restauration en particulier du snacking. Des disparités par catégorie au sein des produits frais LS sont observées avec notamment une embellie du traiteur (+ 11,4 %) et de la catégorie fromages (+ 6,7 %).

En produits du porc, la charcuterie (²) enregistre un recul de ses volumes de 0,9 % au cumul des 5 premiers mois 2023 comparés à 2022. Ce repli est plutôt limité, compte tenu d’une hausse moyenne des prix de 11,4 %. Les volumes d’achats restent supérieurs à ceux de 2019 (+ 0,4 %). En revanche, la viande de porc (³) se rétracte de 4,7 % au cumul 5 mois 2023/2022 sous l’effet d’une hausse de prix soutenue (+ 13,3 %) et d’un contexte de pression promotionnelle modéré (7,1 % sur les 5 premiers mois de 2023).