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Légumineuses et viande : complémentarité plutôt que substitution

Souvent mises en avant pour leurs apports en protéines et en fibres, les légumineuses sont parfois présentées comme pouvant contribuer à la transition alimentaire. Certains scénarios prospectifs suggèrent une réduction de la consommation de viande au profit d’une hausse de celle des légumineuses, notamment pour répondre aux objectifs de neutralité carbone. Mais la place réelle de ces produits reste à préciser : leur consommation demeure limitée en France, à 1,7 kg par habitant en 2019. Pour mieux comprendre ces évolutions, l’INRAE a analysé, à partir du panel Kantar, la consommation de légumes secs entre 2009 et 2019.
Une progression modérée, tirée par les lentilles et les pois chiches
La consommation varie fortement selon les variétés : les lentilles (415 g/hab/an.) dominent, suivies des haricots secs (280 g). Les pois chiches ont doublé leurs volumes, boostés par le succès du houmous. Les haricots secs (+36 %) et les lentilles (+25 %) ont progressé, tandis que les fèves et pois cassés sont restés stables. À l’inverse, les flageolets ont reculé de 10 % (140 g/hab/an.).
Evolution de la consommation française (kg/personne/an) de différentes espèces de