Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous! Sinon abonnez-vous pour voir le contenu.
Analyse : l’impact de la réforme de la PAC de 2023 sur les exploitations porcines
La PAC a été réformée en 2023, mais elle impacte à la marge les exploitations porcines. Cependant, des disparités sont visibles et l’incidence peut être plus marquée pour certaines exploitations spécialisées en porc.
En mai dernier, s’est clôturée la période de déclaration PAC des agriculteurs. La PAC a été réformée en 2023, cette première déclaration entame ainsi le début d’une nouvelle programmation de la PAC qui se terminera en 2027. Cette réforme impacte à la marge les exploitations porcines. Cependant, des disparités sont visibles et l’incidence peut être plus marquée pour certaines exploitations spécialisées en porc. Cette synthèse analyse, toute chose égale par ailleurs, les effets de la réforme sur les aides directes que perçoivent les exploitations spécialisées en production porcine. Les estimations qui suivent s’intéressent aux exploitations produisant uniquement des porcs, qu’elles perçoivent ou non des aides directes de la PAC, et excluent les exploitations en polyélevage afin de mieux rendre compte des effets de la réforme sur les spécialisés porc.
Exploitations spécialisées porc qui bénéficient des aides directes de la PAC en 2021
Source : IFIP d’après RICA 2021
Les élevages de porcs ne bénéficient pas d’aides pour leurs animaux, comme c’est le cas pour les bovins, les ovins et caprins, mais les exploitations élevant des porcs perçoivent des aides à l’hectare pour la surface agricole lorsqu’elles l’exploitent. Les données du RICA de 2021, le réseau d’information comptable agricole, donnent un aperçu de ce que représente la PAC pour les exploitations spécialisées dans l’élevage porcin. Près de 81 % d’entre elles ont perçu des aides directes de la PAC en 2021. Ce sont notamment les élevages de type naisseur-engraisseur qui ont bénéficié de ces aides, environ 87 % d’entre eux. Tandis que ce sont 68 % des engraisseurs et 59 % des naisseurs qui ont obtenu des aides directes de la PAC. Pour les exploitations détenant uniquement des porcs, ces aides directes se décomposent en quatre catégories : le paiement de base, l’écorégime, le paiement redistributif et les aides couplées végétales.
Un impact limité de la réforme sur l’EBE
En 2021, les aides directes de la PAC représentaient autour de 15,2 % (médiane) de l’EBE (excédent brut d’exploitation) d’une exploitation spécialisée dans l’élevage porcin. En prenant en compte les évolutions inscrites dans le plan stratégique national de la PAC (PSN) en France, ces aides directes de la PAC en 2027 se réduiraient autour de 14,8 % (médiane) de l’EBE, soit une légère baisse de 0,4 point de pourcentage.