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Marché du porc : mouvements positifs des prix en fin d’année au nord de l’Europe

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11/01/2023 15:12 | Place des marchés Il y a 1 an et 16 jours

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En France, le marché est plutôt sur une tendance stable au mois de décembre. Le nord de l’Europe connaît, quant à lui, une remontée des cours du porc, soutenus par une demande intracommunautaire dynamique et par un manque d’offre.

En France, la cotation au Marché du Porc Breton est restée inchangée durant tout le mois, avec un léger soubresaut la dernière semaine de l’année. En mensuel, le prix perçu par les éleveurs français est de 1,98 €/kg, un niveau supérieur à 2021 de l’ordre de 38,4 %.
Les abattages dans la zone Uniporc ont fortement chuté en décembre (- 4,4 % par rapport à 2021) et sur l’ensemble des mois cumulés de l’année, le recul de l’offre s’élève à près de 1 % par rapport à 2021. Par ailleurs, le poids des carcasses est en légère baisse. L’activité des abatteurs a été peu affectée par les fériés. La demande devrait se maintenir voire s’animer à l’approche des traditionnelles promotions de début d’année.

Rebond des cours nord européens

Au nord de l’Europe, les cours ont rebondi sous l’effet d’une demande plus forte et dynamique mais aussi d’un manque d’offre dans les entreprises au début de la période de Noël. Les poids d’abattages sont d’ailleurs en recul. En Allemagne, le prix perçu s’élève désormais à 2,04 €/kg (+ 4,8 % en un mois), repassant au-dessus du prix français. Le mouvement est similaire aux Pays-Bas (+ 5,9 %) et au Danemark (+ 0,9 %). Pour l’Espagne, la référence s’est simplement maintenue à 2,10 €/kg. Cependant, les prix pratiqués en Europe restent élevés et pourraient limiter les importations chinoises. Le marché de l’export vers les pays tiers est donc pour l’instant peu dynamique

Demande morose en Chine

En Chine, la saison traditionnelle de la consommation de porc pointe son nez et est accompagnée de la levée des restrictions sanitaires liées au Covid-19. Toutefois, la flambée des cas au sein de la population limite la demande des citoyens chinois, et ceux-ci ne se ruent pas dans les restaurants. Cette tension sur la demande est à l’origine d’une forte baisse des prix en décembre (- 18,6 % en un mois). Selon le gouvernement, l’offre poursuit sa reprise (+ 8,2 % en novembre par rapport à octobre).
Les prix américains se sont aussi dégradés (- 6 % en un mois). Les conditions climatiques extrêmes durant le mois de décembre ont complètement perturbé le marché et les abattages.
Au Brésil, malgré un climat politique sous tension, les prix se sont stabilisés. Les acteurs de la filière porcine continuent de se développer sur la scène internationale. Les porcs brésiliens sont désormais autorisés sur le marché péruvien.

Marché des coches et porcelets

Sur le marché des coches, les prix rebondissent en Europe, en particulier en Allemagne et aux Pays-Bas qui gagnent 20 cts €/kg en un mois. Ce mouvement est assez fort, compte tenu des baisses observées ces derniers mois. Par rapport à l’an dernier, les prix pratiqués ont doublé, voire triplé pour l’Espagne. Ces prix démontrent le recul certain de l’offre. Toutefois, les prix en France ne connaissent pas cette recrudescence et se maintiennent au mois de décembre.

Le marché des porcelets connaît lui aussi d’importants soubresauts en décembre. Les prix ont bondi en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne (+ 20 à + 24 % en un mois). En France, les cours sont également haussiers, mais dans une moindre mesure (+ 3,2 % en un mois). De la même manière que pour les coches, les prix surpassent de loin les références de décembre 2021.

Auteur

Elisa Husson

Ingénieure d’études - Experte en charge de l’analyse des marchés du porc et du commerce international

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