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Matières premières : Des exportations européennes pénalisées par leur manque de compétitivité
Céréales
A l’approche de l’élection présidentielle, l’activité étasunienne à l’export est restée très dynamique. Le Mexique et la Chine ont contractualisé d’importants volumes de maïs et de soja pour sécuriser leurs approvisionnements face aux incertitudes sur le devenir des accords commerciaux actuels.
Si depuis ce début de campagne la situation est compliquée pour les exportateurs européens, contraints par leur manque de compétitivité prix face aux origines mer Noire et un surplus exportable en net recul (4 Mt en France contre 10 Mt habituellement), l’élection de Donald Trump a constitué un élément de potentielle reprise pour le secteur. Le renforcement du dollar, et donc la baisse de la parité euro/dollar qui s’est opérée, a constitué une opportunité pour les céréales européennes qui ont ainsi gagné en compétitivité face aux produits américains. Cela aurait dû stimuler l’activité à l’export européenne et mécaniquement orienter les prix à la hausse sur le marché européen. Pourtant, les prix des céréales ont en moyenne reculé sur le mois de novembre, avec -10 €/t pour le blé et -2 €/t pour le maïs sur Euronext. Ce regain de compétitivité n’a pas profité aux exportateurs européens qui sont toujours pénalisés par un différentiel de prix à l’export trop important par rapport à la Russie. Le maïs a quant à lui reculé essentiellement sous la pression des récoltes en cours, qui sont finalement très correctes pour l’Europe de l’Ouest malgré les retards pris début d’automne.
Sur le marché physique français, le blé s’est échangé à 216 €/t en moyenne sur novembre et le maïs à 207 €/t soit