Genome editing applied on farm animals: at controversies’ crossroads - video IFIP

Since its discovery in 2012, the CRISPR-Cas9 system, a genome editing (GE) tool offering the possibility to inactivate, mute, substitute or add a gene in a living organism, has gained a major place in biological research for its ease of use. For now, the use of GE tools on farm animals has not been allowed in EU, but some applications are allowed in other countries. The objective of this study was to better understand the perceptions of stakeholders in the livestock sector of the use of GE techniques (i.e. to better understand their arguments and justifications). A qualitative survey by semi-directive interviews was conducted with different types of stakeholders in the livestock sector (genetic selection field, agricultural field, public society and authorities). A total of 48 people were interviewed from four livestock sectors with different issues: ruminants, pigs, poultry and aquaculture. Uncertainties on which the controversy is built were related to the technology; its impacts on the environment, biodiversity, and the animals themselves, and its socio-political impacts. Our results allowed us to develop a typology of stakeholders in five categories (i.e. opponent, sceptical, cautious, enthusiastic, and convinced) and to characterize the main arguments associated with the stakeholders’ perceptions.

L’édition du génome et ses applications à l’élevage : à la croisée des controverses

En 2012, la découverte du système CRISPR-Cas9, outil d’édition du génome offrant la possibilité d’inactiver, de muter, de substituer ou d’insérer un gène dans un organisme vivant, a fait date au sein de la communauté scientifique par sa simplicité d’utilisation. Pour l’instant, l’emploi de cette technique sur les animaux d’élevage n’est pas autorisé en Europe, mais certaines applications sont possibles dans d’autres pays. Nos travaux visent à analyser la manière dont ces Nouvelles Technologies Génétiques (NTG) et leurs applications potentielles à l’élevage sont perçues, c’est-à-dire à mieux cerner les justifications, arguments et enjeux des différentes parties prenantes. L’enquête a consisté à conduire 48 entretiens semi-directifs avec des acteurs de la filière sélection génétique, du monde agricole, des représentants de la société civile et des pouvoirs publics. Nous nous sommes intéressés à une diversité de filières (ruminants, porcine, avicoles et aquacoles) aux problématiques variées, ainsi qu’à plusieurs applications concrètes de ces technologies possibles en élevage. Les principales incertitudes soulevées par les acteurs recouvrent tout d’abord les impacts des NTG sur l’environnement, la biodiversité et sur les animaux eux-mêmes, mais aussi des aspects sociopolitiques. La typologie des acteurs enquêtés fait apparaître cinq profils d’acteurs selon leur positionnement vis-à-vis des NTG : les « réfractaires », les « sceptiques », les « convaincus », les « enthousiastes » et les « prudents ».

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